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27 mars 2013 - Philippines
LA LOI SUR LA "SANTÉ REPRODUCTIVE" SUSPENDUE

La Cour Suprême a suspendu provisoirement l’application de la loi sur « la santé reproductive à quelques jours de son entrée en vigueur.

Cela fait quinze ans que l’Eglise catholique et le gouvernement se battent autour de cette loi qui a été votée le 19 décembre dernier par les deux chambres du Parlement et approuvée par décret par le président Bengno Aquino.

Le fait qu’elle devait entrer en vigueur le dimanche de Pâques avait ajouté à l’exaspération de l’Eglise qui compte 80% de la population parmi ses fidèles.

Le texte de 24 pages refuse l’utilisation de tout médicament pouvant favoriser l’avortement. Par contre il fait obligation au personnel de santé de fournir des soins à des patientes souffrant de complications à la suite d’avortements illégaux.

La loi prévoit la distribution gratuite de contraceptifs, en particulier pour les catégories sociales les plus pauvres. Elle prône l’éducation aux méthodes de contraception naturelle approuvée par l’Eglise, des cours d’éducation sexuelle pour les jeunes entre 10 et 19 ans. Elle prévoit aussi, pendant ces cours, l’information sur les discriminations et les abus sexuels, la violence contre les femmes et les enfants et aussi sur les grossesses précoces.

La décision de la Cour Suprême prise à la majorité des deux tiers est valable pour 120 jours, le temps d’étudier les pétitions qui font valoir l’inconstitutionnalité de la loi. Les opposants devront présenter leurs arguments oralement le 18 juin prochain.

La hiérarchie de l’Eglise catholique se félicite de cette victoire, certes temporaire et veut en faire un argument pour les élections prochaines.

Quant au gouvernement, il ne cache pas sa déception : « cette loi devait faire diminuer le taux de mortalité maternelle et abaisser le  niveau de pauvreté » a déclaré le secrétaire de la Communication présidentielle.

Prochaine passe d’armes entre l’Eglise et le gouvernement : le projet de loi légalisant le divorce. (Source : AP )

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