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du 22 au 27 mars 2013 (semaine 13)
 

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27 mars 2013 -
LES RÉFUGIÉS D'ALEP ET DE SYRIE, BIENTÔT 1.500.000

Les réfugiés syriens se trouvant sur le territoire jordanien ont désormais dépassé le seuil des 500.000. Ils pourraient être 1,5 million d’ici décembre prochain indique Caritas Jordanie, et l'on estime à 20.000/30.000 les chrétiens ayant quittéAlep.

Selon Wael Suleiman, le directeur de Caritas Jordanie, « de 1.000 à 2.000 réfugiés entrent chaque jour en Jordanie ». Et au vu du dernier rapport publié concernant cette urgence humanitaire , ces réfugiés seront 1,5 millions d’ici décembre prochain. « La situation deviendra alors insoutenable pour la Jordanie », affirme Wael Suleiman.

La situation risque de bousculer les initiatives d’accueil pourtant généreuses. « En tant que Caritas, nos bénévoles et nos employés ont vu leur nombre plus que tripler depuis le début du flux de réfugiés. Actuellement, les bénévoles sont plus de 200 et les employés plus de 150. Mais cela ne suffit pas. Hier, je me suis rendu à Zarqa et j’ai vu notre point Caritas entouré par une multitude de personnes qui demandaient de l’aide ».

Une fermeture des frontières est de facto impossible. Même si les postes de douane devaient être fermés, la frontière entre la Syrie et le Royaume hachémite est longue de 360 kms et ne peut être surveillée de manière systématique.

L’urgence que constitue les réfugiés en Jordanie est aggravée par les retards qui ont empêché jusqu’ici l’ouverture du deuxième camp de l’ONU, à 20 Km de Zarqa. La nouvelle structure est destinée à décongestionner le camp de Zaatari, en plein désert, où se trouvent 50.000 réfugiés massés dans des conditions insoutenables.

Mgr Antoine Audo, évêque syrien d'Alep, estime entre 20.000 et 30.000 le nombre de chrétiens ayant quitté la cité, rapporte le 22 mars 2013 le quotidien libanais L’Orient Le Jour. La grande ville du nord de la Syrie comptait 160.000 chrétiens au début du conflit. L’évêque a aussi exprimé son inquiétude pour deux jeunes prêtres enlevés depuis près d’un mois et demi.

L'évêque a évoqué les trois types de chrétiens déplacés: il y a d'abord ceux à l'intérieur de la Syrie, par exemple ceux qui vont de la périphérie de Damas vers le centre-ville. "Les chrétiens, dit-il, ne vont presque jamais dans les camps de réfugiés. C'est une question de dignité humaine. Ils se sentiraient mendiants".

La deuxième catégorie compte ceux qui partent au Liban, "pays chrétien" avec lequel les liens sont "historiques", où il y a des écoles et des ONG très actives, où le marché du travail peut encore offrir des opportunités, même si la vie y est très chère. "La majorité des riches chrétiens d'Alep est au Liban", selon lui.

Une troisième catégorie part vers le Canada ou les Etats-Unis, où se trouvent déjà des communautés syriennes, ainsi que vers la Suède, où des communautés syriaques et chaldéennes, également venues d'Irak, se ont installées.

Interrogé sur un changement de régime éventuel, Mgr Audo s'est contenté de répondre : "Les chrétiens de Syrie craignent qu'il arrive ce qui est arrivé en Irak". ( (source : L'Orientlejour.com)


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