Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du Du 28 au 31 mars 2013 (semaine 13)
 

-
31 mars 2013 -

SOYEZ COMME DES PASTEURS PÉNÉTRÉS DE L'ODEUR DE LEURS BREBIS

À l’occasion de la messe chrismale, devant les prêtres de son diocèse de Rome, le pape leur a fixé ce qui doit être leur horizon. "Il célèbre en chargeant sur ses épaules le peuple qui lui est confié, et en portant leurs noms gravés en son cœur."

Comme l’Église, ils doivent « sortir d’eux-mêmes » et « être pénétrés de l’odeur de leurs brebis. »

Dans la Basilique vaticane, en présence de quelque 10.000 fidèles, le Pape a présidé la messe chrismale qu'il a concélébrée avec les cardinaux, les évêques et les prêtres se trouvant à Rome.

Au cours de son homélie, il a évoqué l'onction, thème central des lectures. "Ceux qui reçoivent l'onction -a dit le Pape- ont en commun qu'elle est pour oindre le peuple des fidèles de Dieu dont ils sont les serviteurs... L’image de l’huile qui se répand...est l’image de l’onction sacerdotale qui, à travers celui qui est oint, arrive jusqu’aux confins de l’univers".

Le Pape a évoqué "l'insatisfaction chez certains, qui finissent par être tristes, des prêtres tristes, et transformés en collectionneurs d'antiquités ou de nouveautés" vient de ce qu'ils sortent peu d'eux mêmes et oignent avec parcimonie perdant ainsi "le meilleur de notre peuple". "Voilà ce que je vous demande: soyez des pasteurs pénétrés de l’odeur de leurs brebis, qui sentent cette odeur".

"On reconnaît un bon prêtre à sa façon d’oindre son peuple", a aussi dit le Saint-Père. "C’est ainsi que nous devons faire l’expérience de notre onction, son pouvoir et son efficacité rédemptrice: aux périphéries où se trouve la souffrance, où le sang est versé, il y a un aveuglement qui désire voir, il y a des prisonniers de tant de mauvais patrons. Ce ne sont pas précisément dans les auto-expériences ou les introspections répétées que nous rencontrons le Seigneur.

" Les cours pour s’aider soi-même dans la vie peuvent être utiles, mais vivre passant d’un bord à l’autre, de méthode en méthode, pousse à devenir pélagiens, à minimiser le pouvoir de la grâce qui s’actualise et croît dans la mesure selon laquelle, avec foi, nous sortons pour nous donner nous-mêmes et pour donner l’Evangile aux autres".

" . Revêtir notre humble chasuble peut bien nous faire sentir, sur les épaules et dans notre cœur, le poids et le visage de notre peuple fidèle, de nos saints et de nos martyrs, qui en cette période sont si nombreux. De la beauté de la chose liturgique, qui n’est pas seulement un ornement et un goût pour les vêtements, mais la présence de la gloire de notre Dieu resplendissant en son peuple vivant et consolé, considérons-en maintenant l’action!.

" Nos fidèles apprécient l’Evangile annoncé avec l’onction, lorsque l’Evangile que nous prêchons, arrive jusqu’à sa vie quotidienne, lorsqu’il touche...aux extrémités de la réalité, lorsqu’il illumine les situations limites, les périphéries où le peuple fidèle est exposé à l’invasion de ceux qui veulent saccager sa foi.

..." Lorsque nous sommes dans ce rapport avec Dieu et avec son peuple et que la grâce passe à travers nous, alors nous sommes prêtres, médiateurs entre Dieu et les hommes. Ce que j’entends souligner c’est que nous avons toujours à raviver la grâce et discerner en chaque demande, parfois inopportune, parfois seulement matérielle ou même banale...le désir de nos fidèles de recevoir l’onction par l’huile parfumée car ils savent que nous la détenons.

Enfin, François s'est adressé aux fidèles laïcs: "soyez proches de vos prêtres par l’affection et par la prière afin qu’ils soient toujours des pasteurs selon le cœur de Dieu".

Après l'homélie, les prêtres ont renouvelé leurs promesses sacerdotales puis le Pape a béni l'huile destinée aux catéchumènes et aux malades, et le Saint Chrême qui sera utilisé pour les sacrements de baptême, de confirmation et d'ordination sacerdotale. (source : VIS)

Pour le texte intégral de l'homélie aux prêtres

Retour aux dépêches
retour à la page d'accueil