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du Du 28 au 31 mars 2013 (semaine 13)
 

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31 mars 2013 -
Suisse
UN DÉBAT SUR LE CÉLIBAT DES PRÊTRES


Un débat à l’Université de Fribourg vient de se tenir, le 28 mars, sur le célibat imposé aux prêtres mettant en valeur un célibat consenti librement et non imposé, avec et au moment de la prêtrise, et ce à partir d'une étude historique.

La discussion en forum était organisée par le Département des sciences sociales dans le cadre d’une série de conférences sur la question du célibat.

«Jésus n’a jamais exigé le célibat de la part de ses apôtres», a relevé Marielle Moosberger. La question n’est apparue qu’au 3e siècle, avec le développement de la vie monastique. «Des hommes et des femmes ont voulu vivre en ascètes et ont appliqué ce principe en consentant au célibat».

Les différents conciles ont alors introduit progressivement la règle du célibat imposé aux prêtres, jusqu’à ce que celui de Latran, en 1139, la fixe «entre autres pour des raisons économiques», précise Marielle Moosberger, mais cela, dit-elle, n’a pas empêché de nombreux prêtres, évêques et même des papes d’avoir des enfants!» Le réformateur Martin Luther a supprimé cette règle, estimant qu’elle était contraire à la volonté de Dieu, et a épousé une religieuse.

Avant d’être une règle, le célibat est d’abord lié à une vocation, estime le jésuite Beat Altenbach, directeur de la communauté de Notre-Dame de la Route à Villars-sur-Glâne, près de Fribourg. Or, la vocation de religieux et de prêtre comprend les trois vœux de pauvreté, de chasteté et d’obéissance. «Il faut en être conscient lorsque l’on s’y engage», affirme-t-il.

Et d'ajouter : " Il n’y aurait cependant aucun problème à se représenter des prêtres mariés, comme c'est le cas dans les Églises orientales."

Une autre question a été abordée durant ces débats. On peut contester que le célibat soit choisi librement par les prêtres. Il veulent devenir prêtres et le célibat est souvent perçu comme une obligation liée à leur engagement. La situation est d’ailleurs plus difficile à assumer pour les prêtres séculiers, qui souffrent davantage de solitude car ils sont moins soutenus par une communauté.

Les intervenants estime qu’un jeune prêtre ne se représente pas vraiment ce que signifie le célibat. Va-t-il tenir ses engagements à 40 ou 50 ans? Rien n’est moins sûr. S’il change de cap de vie à ce moment, il perd non seulement la personnalité pour laquelle il s’est formé, mais également l’ensemble de ses fondements.

Si l’ensemble des intervenants au forum souhaitent que le thème de la sexualité soit davantage débattu dans l’Eglise, ils ne sont pas persuadés que la règle du célibat va changer rapidement. (source : Apic)


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