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du 1 au 4 avril 2013 (semaine 14)
 

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4 avril 2013 - Centrafrique
IL NOUS FAUT RELEVER LA TÊTE

Dans ce pays qui compte 45 % de catholiques, et où sévissent des milices rebelles, la fête de Pâques a été vécue malgré tout dans l’espérance d’une pacification alors qu’un gouvernement d’union nationale a été nommé le dimanche 31 mars.

Mgr Dieudonné Nzapalainga, archevêque de Bangi explique que le prise de Bangui par les rebelles du Séléka, le 24 mars, jour des Rameaux, a été vécue comme un traumatisme par une partie de la population. En prenant la ville, certains combattants ont ouvert le feu dans les églises. " En tant que pasteurs, dit-il, notre rôle est de semer l’espérance malgré la psychose."

" Le Centrafrique est un pays laïque. Les rebelles ne sont pas des djihadistes, même si beaucoup sont musulmans. C’est la misère qui les a poussés à prendre les armes. Ici, les lois de la République priment sur la Bible ou le Coran, et le nouveau gouvernement doit le redire haut et fort. Même si les faits le contredisent."

" L'on peut craindre une contagion de groupes extrémistes qui prospèrent autour de nous. L’État ne doit pas laisser la porte ouverte à ceux qui pourraient déstabiliser la fraternité entre chrétiens et musulmans. Nous avons besoin de toutes les bonnes volontés pour reconstruire nos institutions."

« Je voudrais tant être là, avec mon peuple – poursuit l’évêque – mais les avions ne peuvent pas atterrir à Bangassou parce que l’aéroport de la ville est privé du carburant nécessaire pour les faire repartir. La route qui conduit à Bangassou est fermée depuis décembre.

" Par conséquent, depuis lors, n’arrivent sur le territoire ni denrées, ni médicaments, sachant que les fonctionnaires ne reçoivent pas non plus leur traitement parce qu’ils doivent se rendre à Bangui pour le retirer. Ils ne peuvent donc pas payer les frais de scolarités des enfants et ainsi de suite."

" Tant que les conditions de sécurité ne sont pas rétablies, cette situation ne pourra pas être résolue.Il est désormais facile pour une bande locale de se faire passer pour la Seleka. A la fin, on finit par ne plus savoir si on se trouve face à de simples délinquants ou à des rebelles.

" Les hommes de la Seleka qui ont pris le pouvoir à Bangui cherchent actuellement à ramener l’ordre. Mais dans la capitale également, durant la nuit, il est difficile de dormir du fait des rafales continues d’armes automatiques que s’échangent les différentes bandes. (source : Fides et AP)

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