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du 1 au 4 avril 2013 (semaine 14)
 

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4 avril 2013 - Suisse
CETTE LETTRE AU NOUVEAU PAPE IRRITE L'ÉVÊQUE DE COIRE

L’évêché de Coire critique une lettre adressée par les Églises catholiques cantonales au pape François. Le «système dualiste» du catholicisme en Suisse crée des tensions entre le clergé lié à Rome et les Eglises liées à l'Etat.

Moins de 24 heures après l’élection du pape François, les Églises cantonales suisses rassemblées au sein de la Conférence centrale catholique romaine de Suisse (RKZ) se sont adressées au nouveau pape et dans cette lettre, la RKZ écrit qu’elle observe au sein de l’Église suisse «l’apparition de tensions ayant trait à la politique ecclésiale», et qu’«elle juge le phénomène très préoccupant».

Ces tensions, selon la RKZ, «sont attisées par un manque d’ouverture au dialogue et des déclarations épiscopales péremptoires».

Elle a de plus l’impression que Rome est informée d'une manière unilatérale sur la situation réelle en Suisse. La RKZ demande au pape de jouer, dans ce conflit, «un rôle de trait d’union» et «d’instiller un esprit de conciliation».

Sur des questions telles que la participation des laïcs à la liturgie ou l’attitude de l’Église à l’égard des personnes remariées, l’affrontement entre conceptions opposées s’est intensifié ces derniers temps, jusqu’à déboucher sur un conflit ouvert.

En réponse à cette lettre, les représentants de l’évêque de Coire, Mgr Vitus Huonde, y voient comme «un vote de défiance à l’égard des évêques suisses, accusés d’avoir envoyé jusqu’ici des rapports partiaux à Rome». En fait c'est surtout de l'évêque de Coire dont il est question.

Le Père-Abbé d’Einsiedeln, Martin Werlen, déclare qu’il peut, certes, comprendre la préoccupation exprimée dans la lettre, mais il estime «des plus prématurés» le moment choisi pour l’écrire. Par ailleurs, le président de la Conférence des évêques suisses, Mgr Markus Büchel, ne souhaite pas faire de commentaires.

Quant au secrétaire général de la RKZ, Daniel Kosch, il répond aux critiques en expliquant que l’idée était de signaler, tout au début du pontificat, qu’on attend de la direction de l’Église «des impulsions en vue d’une meilleure approche de la situation en Suisse, situation qui est extrêmement délicate». (source : AP)


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