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du 5 au 8 1 avril 2013 (semaine 14)
 

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8 avril 2013 - Philippines
POUR UNE ISSUE PACIFIQUE NOUS EN APPELONS AU SAINT SIÈGE

Avant de s’envoler pour une visite de travail au Vatican, le président de la Conférence épiscopale philippine promet à Jamalul Kiram III, « sultan de Sulu »,de porter l’affaire de Sabah à l’attention du Saint-Siège.

Mgr Jose Palma, a promis au « sultan de Sulu », dont l’équipée menée par une poignée de ses soldats à Sabah est à l’origine de fortes tensions diplomatiques entre les Philippines et la Malaisie, de porter l’affaire à l’attention du Saint-Siège afin d’y trouver une issue pacifique.

Le 1er avril, à Manille il a eu un entretien d’une demi-heure avec Jamalul Kiram III, rencontre organisée à l’initiative de deux ONG philippines, "Volunteers Against Crime" and Corruption" et "The Gausbaug Coalition for Peace and Humanitarian Resolution of Sabah".

A l’issue de l’entretien, Mgr Palma a déclaré que la crise à Sabah n’était pas liée à des facteurs religieux mais qu’il existait « une même manière, chrétienne et musulmane d’établir la paix en recherchant l’harmonie », laquelle s’appliquait « à la situation à Sabah ». L’archevêque de Cebu, dont le diocèse doit accueillir en 2016 le prochain Congrès eucharistique international et qui partait au Vatican pour ce motif, a ajouté qu’il « estimait qu’il y avait des agences à Rome susceptibles d’apporter une aide » dans cette affaire.

En réponse à la visite de Mgr Palma, la fille du sultan, la princesse Jaycel Kiram, a exprimé sa reconnaissance à l’archevêque, estimant que sa démarche témoignait de « la solidarité islamo-chrétienne aux Philippines ». Elle a ajouté : « Le sultanat veut la paix. Ce qu’il désire vraiment, c’est s’asseoir et négocier (…). Pour les Philippines et la Malaisie, si [les gouvernements] sont véritablement désireux de trouver une solution à ce problème, ils doivent le prouver [en entamant des négociations]. »

L’équipée des soldats de fortune du sultan de Sulu, venus des Philippines, remet aussi sur le devant de la scène un chapitre ouvert au XIXe siècle et jamais complètement refermé depuis, concernant la souveraineté de Sabah. Les Etats-Unis, que le sultan a tenté d’embarquer dans l’affaire au nom d’un traité passé il y a près d’un siècle entre un de ses aïeux et le gouvernement colonial américain du début du XXe siècle, ont clairement fait savoir, le 20 mars dernier, par la voix de leur ambassadeur à Manille, qu’ils n’étaient pas concernés et que le conflit devait être résolu par les seuls gouvernements philippin et malaisien. (source : Mepasie)


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