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du 5 au 8 avril 2013 (semaine 14)
 

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8 avril 2013 - Autriche
UN DÉBAT SUR LA PLACE DE LA RELIGION DANS LA SOCIÉTÉ

Le cardinal Christoph Schönborn a critiqué le 30 mars une initiative populaire en préparation en Autriche visant à éliminer les « privilèges » de l'Église et à instaurer une stricte séparation de l'Église et de l'État.

L'archevêque de Vienne soutient que la liberté de culte reconnaît le droit aux religions d'être présentes dans le domaine public. Le prélat souhaite d'ailleurs un vaste débat sur la place de la religion dans la société.

Les 14 communautés religieuses légalement reconnues en Autriche ont toutes les mêmes « droits et obligations », elles sont des corporations de droit public, a rappelé le cardinal. La question fondamentale est, pour l'archevêque, le rôle que les religions jouent dans la vie publique, quelle est leur place dans une société laïque.

« L'initiative populaire contre les privilèges de l'Église » (Volksbegehren gegen Kirchenprivilegien) est une démarche émanant des milieux de la société civile autrichienne critiques envers l'Église. L'action, initiée en 2011, appelle à une suppression des « privilèges » accordés aux communautés religieuses en Autriche et à une séparation stricte entre l'Église et l'État. L'initiative est actuellement dans sa phase de concrétisation.

« Il est bien sûr possible de préférer un modèle de société qui renvoie la religion dans le domaine strictement privé. Mais cela ne pourra pas fonctionner », souligne Mgr Schönborn. La liberté religieuse, qui est l'un des droits humains fondamentaux, implique que les religions ont le droit d'être présentes dans l'espace public.

L'archevêque de Vienne a également souhaité un large débat sur l'éventuelle instauration de jours fériés juifs et musulmans, en référence à une demande actuelle de ces communautés en Autriche. Le prélat a toutefois précisé qu'il fallait tenir compte des rapports de forces dans le pays.

La population autrichienne est en effet chrétienne à 80%. Selon lui, l'importance numérique relative des communautés juives et musulmanes ne justifierait pas que leurs jours fériés soient étendus au reste de la population. (source : Kathpress)


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