Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 5 au 12 avril 2013 (semaine 15)
 

-
12 avril 2013 - Vietnam
SON SUICIDE EST SANS DOUTE UN MEURTRE

Les soupçons pèsent toujours plus lourdement à propos de la mort en prison du responsable de l’Église évangélique vietnamienne Hoang Van Nga. En raison des "passages à tabac" dont il fut victime, les fidèles ne croient pas à son suicide.

Au moment de sa mort, il se trouvait sous la garde de la police dans le district de Dak Glong, en province de Dak Nong. La version officielle est qu'il se serait suicidé par électrocution, une hypothèse que la famille de la victime conteste fortement, affirmant que l’homme est mort suite à des coups et à des tortures.

Selon les membres de la famille, son épouse et sa belle-sœur avaient été arrêtées le 14 mars pour des motifs qui doivent être encore élucidés et ce sans aucun mandat d’arrêt. Ngai et son frère aîné Hoang Van Pa s’étaient retrouvés en prison le lendemain et avaient été détenus dans des cellules adjacentes.

A 03h00 du matin, le 17 mars, le frère de Ngai a entendu les bruits d’un violent "passage à tabac" provenir de la cellule de son frère. Lorsque la police a tiré Ngai de sa cellule, « il était complètement inerte, comme mort, et portait des marques violettes sur le cou », raconte son frère, témoin oculaire des faits. Le lendemain, la police a donné l’annonce de sa mort, affirmant que l’homme avait « mis volontairement les doigts dans une prise de courant ».

Selon l’ONG "Christian Solidarity Worldwide" (CSW), Ngai, âgé de 38 ans, appartenait à une dénomination chrétienne légalement reconnue dans le pays, à savoir l’Église évangélique du Vietnam du Sud, et au groupe ethnique Hmong, notoirement mal vu par les autorités vietnamiennes.

Ngai avait des ennemis parmi les fonctionnaires gouvernementaux parce qu’il avait élevé la voix à plusieurs reprises contre les abus de pouvoir et s’était refusé de verser des pots-de-vin.

La famille a présenté une lettre au Chef de la Police de Dak Nong, demandant une enquête approfondie sur le cas et la punition des responsables du passage à tabac. "Nous demandons une enquête sérieuse et des mesures permettant de garantir le droit à la liberté religieuse, afin de prévenir de nouvelles violations à l’encontre des croyants ». (source : Fides)


Retour aux dépêches
retour à la page d'accueil