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du 5 au 12 avril 2013 (semaine 15)
 

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12 avril 2013 -
UNE THÉOLOGIE DE LA LIBÉRATION N'EST PAS UN PROGRAMME DE PARTI


L’Église ne changera pas sa position sur la théologie de la libération, même après l’élection d’un pape latino-américain, souligne Mgr Gerhard Ludwig Müller, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi.

La théologie de la libération est un appel prophétique vers plus de justice et avec un engagement concret pour les pauvres, « qui ne doit pas être basé sur un concept marxiste ou athée". "Un remaniement de la position de l’Église sur la théologie de libération n’est pas nécessaire. L’instruction de 1986 dit très bien comment la théologie de libération peut être comprise dans un sens catholique, juge Mgr Müller, qui fut l’élève de Gustavo Guttierez, l’un des fondateurs de la théologie de la libération.

Et d'ajouter : " Si certaines personnes soutiennent la théologie de libération parce qu’ils la tiennent pour une idéologie gauche, ils doivent se rappeler que "le communisme est le plus grand ennemi des pauvres." Pour Mgr Müller, "une distinction claire doit être établie avec une théologie sous-tendue par une conception marxiste et athée de l’homme."

" Il faut rejeter les courants qui veulent offrir le salut en même temps qu’ils répriment une grande partie de la population, comme nous l’avons vu dans le léninisme et le stalinisme."

Par le discours de l’Église sur la dignité de l’être humain, " nous devons démontrer l’injustice des structures mises en place et les combattre activement car elles contredisent complètement l’image chrétienne de l’humanité. Nul ne peut être exclu des biens de ce monde et cela vaut pour la relation entre les peuples."

Avec une référence à peine voilée aux relations entre les États-Unis et en Amérique du Sud, il ajoute que " nous ne pouvons accepter que certains pays considèrent tout un sous-continent comme leur arrière-cour ".

Interrogé par l’agence catholique autrichienne Kathpress, sur la « révolution » créée par l’élection du pape François, le préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi rétorque que « les bases de l’Église que Dieu a établies ne peuvent pas être changées par des hommes ». Le pape est dans la continuité en ce qui concerne l’annonce de foi, rappelle le préfet de l’ex-Saint Office soulignant que la profession de foi n’est pas un programme de parti s’adaptant à de nouvelles attentes. (source : Kathpress)


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