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du 5 au 12 avril 2013 (semaine 15)
 

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12 avril 2013 -
LE GRAND RABBIN DE FRANCE DÉMISSIONNE

A l'issue du Conseil exceptionnel du Consistoire central israélite de France qui s’est déroulé à Paris, le jeudi 11 avril, le vice-président Elie Korchia a annoncé la "mise en congé" avec effet immédiat du grand rabbin de France Gilles Bernheim.

Il s'agissait d'une affaire qui depuis plusieurs jours secouait la communauté juive et défrayait la chronique non seulement en France, mais aussi à l’étranger. Plusieurs révélations ont effectivement mis en évidence que Gilles Bernheim, le grand rabbin de France, n'avait jamais passé l'agrégation de philosophie, titre dont il se prévalait, et que pour exprimer sa pensée il n'hésitait pas à plagier la rédaction de plusieurs auteurs sans en donner la référence.

L'un de ces domcuments avait eu un retentissement international et concernait le mariage homosexuel, au point d'être cité par Benoît XVI en décembre dernier. Cette rédaction copiée sur d'autres auteurs ne contredit en rien la valeur et la richesse de sa pensée doctrinale et théologique.

Le P. Federico Lombardi, directeur de la Salle de presse du Saint-Siège, a assuré que le jugement du Vatican n’avait « pas du tout changé. Benoît XVI a fait part de son estime à l’égard de l’argumentaire exposé dans le document publié par le rabbin Bernheim sur le mariage entre un homme et une femme », a ainsi confié le P. Lombardi,

Dans cet essai rédigé en octobre dernier Gilles Bernheim, sous le titre "Mariage homosexuel, homoparentalité et adoption: ce que l'on oublie souvent de dire", était en syntonie avec le prêtre d'origine belge Joseph-Marie Verlinde, dont l'ouvrage "L'idéologie du Gender – Identité reçue ou choisie ?", avait été publié en mars 2013 aux "Editions Le Livre Ouvert".

Le grand rabbin Bernheim "a reconnu la faute de sa copie textuelle, demandé pardon et donné des explications. Il a accepté la mise en congé de ses fonctions de Grand rabbin". En attendant l'élection de son successeur, l'intérim est assuré par le grand rabbin de Paris, Michel Guggenheim, et par le directeur de l'école rabbinique, Olivier Kaufmann.

Plusieurs personnalités du judaïsme français avaient adressé au Conseil leur soutien à Gilles Bernheim, estimant qu’il avait reconnu ses erreurs avec dignité et devait être « épaulé ». Elles dénoncent le « lynchage orchestré par certains milieux juifs qui avaient intérêt à sa démission », notamment chez les ultraorthodoxes. (source : AP)


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