Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 5 au 12 avril 2013 (semaine 15)
 

-
12 avril 2013 - France
L'ARCHEVÊCHÉ DE PARIS EN ANNONCE LA BÉATIFICATION


Le Pape François a autorisé la promulgation de la reconnaissance du martyre de Mgr Ghika, prêtre du diocèse de Paris (1873-1954). Il mourut martyr dans les geôles du régime communiste roumain en 1954. Il sera donc prochainement béatifié.

La cause de sa béatification avait été ouverte en 2002, par l'archevêché de Bucarest et lors de l'audience du pape au cardinal Angelo Amato, Préfet de la Congrégation pour les causes des saints, le 27 mars, un des décrets promulgués par le Pape François concerne la reconnaissance du martyre de Vladimir Ghika, prêtre roumain, mort dans les geôles du régime communiste roumain en haine de la foi en 1954.

Ce prêtre ordonné pour le diocèse de Paris en 1923 se trouvait en Roumanie, lorsque la Guerre éclate en 1939. Il était le cinquième enfant du prince Jean Ghika, de la dynastie des princes Ghika, qui régnèrent sur la Moldavie et la Valachie du XVIIe au XIXème siècle.

Élevé dans la religion orthodoxe comme le reste de sa famille, il fit ses études à Paris, où son père était ambassadeur de Roumanie, puis à Rome, où il se convertit au catholicisme en 1902.

De retour en Roumanie, il fonda un dispensaire des Filles de la Charité et organisa en 1913 un lazaret pour les victimes du choléra. Il regagna Paris quelques années plus tard et fut ordonné prêtre le 7 octobre 1923 par l'archevêque de Paris, le cardinal Louis-Ernest Dubois, qui lui accorda l'autorisation de célébrer la messe selon les deux rites, romain et byzantin.

À Paris, il fut un ami proche de Jacques Maritain, d'Emmanuel Mounier, de Paul Claudel, de Charles Du Bos, d'Yves Congar et, d'une manière plus générale, des intellectuels catholiques qui se retrouvaient autour des Maritain et des Bénédictines de la rue Monsieur. Il choisit alors de vivre parmi les déshérités et partit exercer son apostolat dans un bidonville de Villejuif.

Quand éclata la Seconde Guerre mondiale, Mgr Ghika sollicita l'autorisation, qui lui fut accordée, de rentrer à Bucarest. En liaison avec la nonciature, il s'occupa principalement des réfugiés polonais qui avaient fui l'invasion nazie, et pendant plusieurs années il se consacra aux plus démunis. Arrêté en 1952 par la police communiste, il subit un simulacre de procès en même temps que cinq autres prêtres et fut condamné à trois ans d'incarcération. Il mourut le 17 mai 1954 à l'infirmerie de la prison de Jilava.

" Va chercher celui qui n’osait t’attendre. Donne à qui ne te demande pas. Aime qui te repousse," a-t-il écrit. " On peut tout ce qu’on veut quand on veut ce que Dieu veut." (source : AP)


Retour aux dépêches
retour à la page d'accueil