-
16 avril 2013 -Laos
UNE SITUATION DIFFICILE POUR LES CHRETIENS DANS LE NORD

Bien que la liberté religieuse soit inscrite dans la constitution les autorités locales sont libres de l’appliquer ou non, d’où la situation dans le nord du pays

Dans la région de Luang Prabang, seules deux Religieuses de la Charité ont l’autorisation de résider en raison de leur action éducative et sociale auprès des déshérités et des handicapés.

L’administrateur apostolique qui est le seul prêtre pour tout le territoire n’a pas l’autorisation de résider sur sa juridiction. Mgr Tito Banchong qui a été plusieurs fois emprisonné et torturé, ne reçoit l’accord des autorités que pour de brèves visites. Il lui est impossible d’utiliser la seule église qui , d'ailleurs, sert de local à la police.

La situation, déjà difficile, s’est aggravée après la répression en avril 2011 des mouvements de protestation de la minorité Hmong réclamant la liberté religieuse et l’arrêt des spoliations de terrain.

« Toutes les manifestations extérieures de foi sont interdites : les lieux de culte, les croix, les images, les textes, mais aussi les paroles ou les gestes qui pourraient être interprétés comme du prosélytisme » déclare Soeur Marie-Bruno, l’une des deux religieuses acceptées et qui continue de porter l’habit de sa congrégation.

L’école dont elles s’occupent, la Luang Prabang Educational School for Disabled Children, fruit d’une coopération entre le Nonce Apostolique et les autorités locales, est un établissement d’Etat qui compte une cinquantaine de filles et de garçons issus essentiellement des ethnies minoritaires, notamment des Hmongs  et qui sont totalement pris en charge par les religieuses aidés de huit enseignants. (source : Mepasie)

Retour aux dépêches
retour à la page d'accueil