Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 17 au 19 avril 2013 (semaine 16)
 

-
19 avril 2013 - Madagascar
LE DIALOGUE NATIONAL ET LA MÉDIATION DU COE

Le dialogue national de réconciliation nationale visant à rechercher une voie de sortie à la crise politico institutionnelle ayant débuté à Madagascar en 2009 s'est ouvert le 18 avril, placé sous la médiation du COE, le Conseil œcuménique des Églises.

L'ancien président malgache Marc Ravalomanana, exilé en Afrique du Sud depuis 2009, ne pouvant se représenter, a désigné son épouse, la très populaire Lalao Ravalomanana, comme candidat du parti politique Tiako I Madagasikara - TIM (littéralement traduit J'aime Madagascar) à l'élection présidentielle prévue en juillet 2013.

Pourtant, l’ancienne première dame ne remplit pas les conditions requises par la loi électorale pour se présenter. C’est donc un choix risqué qu’a fait l’ex-chef d’Etat, mais c'est un choix tactique : sa femme a de nombreux atouts. Et l'élection n'est pas à l'abri d'un report.

Si Lalao a un atout, c’est bien Ravalomanana. Ce nom, à Madagascar, tout le monde le connaît. De quoi compenser quatre ans d’absence du pays et un éventuel démarrage tardif d’une campagne électorale.

Celle que beaucoup de Malgaches continuent de surnommer « Neny » (« Maman» ) est surtout connue pour ses œuvres caritatives et religieuses. Elle n’a jamais occupé de poste politique. Pourtant, Lalao Ravalomanana a toujours été aux côtés de l’ancien président. Avec lui, elle a fondé Tiko, un géant de l’agroalimentaire. Elle en prendra la tête avant leur exil en 2009.

La nommer candidate, c’est donc l’assurance d’une fidélité pour Marc Ravalomanana, la promesse qu’il ne sera pas trahi. Lalao sera sa marionnette. Mais ce choix est bien à quitte ou double pour l’ancien chef d’Etat, car son épouse n’est rentrée qu’il y a un mois sur la Grande île, loin des six mois requis par la loi pour être candidat.

Il est donc question du report des élections ce qui devrait être débattue dès ce jeudi 18 avril lors de la phase préparatoire du dialogue intermalgache.

Présidé par le COE, ce dialogue que le COE veut sans tabou pourrait rebattre les cartes, d'autant que les trois autres partis malgaches ont besoin de temps pour organiser leur campagne.

L'archevêque d’Antananarivo, Mgr Odon Marie Arsène Razanakolona, vise à élaborer une déclaration d’intention signée par tous les participants en vue des élections présidentielles du mois de juillet. (source : AP et Fides)


Retour aux dépêches
retour à la page d'accueil