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du 17 au 19 avril 2013 (semaine 16)
 

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19 avril 2013 - Bangladesh
LA SOCIÉTÉ NE VEUT PAS DE LOI SUR LE BLASPHÈME

" De nombreuses organisations de la société civile ont lancé des initiatives pour dire leur contrariété à la nouvelle proposition de loi sur le blasphème. Les gens n’y sont pas favorables et seuls certains groupes radicaux la proposent."

" En tant qu’Eglise catholique et comme d’autres minorités, confirme Mgr Lawrence Subrato Howlader, nous apprécions la prise de position du gouvernement qui a déclaré qu’il est impossible de l’introduire".

Une nouvelle et importante manifestation favorable à l’introduction d’une norme sur le blasphème a été annoncée par des groupes islamiques radicaux pour les 4 et 5 mai prochains. La proposition de loi présente 13 requêtes, nombre desquelles, remarquent les défenseurs des droits humains, « sont en opposition avec la constitution du Bangladesh ».

Selon cette proposition, quiconque serait coupable de blasphème envers la religion islamique risquerait la peine de mort. Les normes voudraient également interdire aux femmes de travailler avec les hommes, interdire toute activité culturelle diffamatoire pour l’islam, rendre obligatoire l’éducation islamique, toutes propositions qui porteraient à une « talibanisation du Bangladesh ».

Pour l'évêque de Chittagong, « En tant que chrétiens, nous y sommes opposés notamment parce que l’une des dispositions de la proposition de loi attaque les chrétiens et voudrait empêcher aux prêtres et aux fidèles de se rendre dans les villages pour y promouvoir des œuvres sociales et des activités ».

« Mais le gouvernement a déclaré clairement qu’il ne peut approuver cette loi et qu’il entend conserver une approche juste envers toutes les religions sans quoi le pays ferait un pas en arrière de 60 ans ». Les droits humains, la liberté religieuse, le droit et la dignité de la femme sont des principes fondamentaux qui ne peuvent être arrêtés ou niés par une loi », tient à souligner l'évêque.

" Dans un pays à 90% musulman, dit-il, le dialogue interreligieux se poursuit avec les musulmans modérés et nous travaillons tranquillement aux côtés d’organisations musulmanes dans le domaine social. Ces groupes extrémistes refusent en revanche toute relation avec nous » explique-t-il. (source : Fides)


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