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du 17 au 19 avril 2013 (semaine 16)
 

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19 avril 2013 -
QUELLE LANGUE PARLE LE PAPE FRANÇOIS ?

Dans son blog, Frédéric Mounier de "La Croix", a noté les impressions de sa première
immersion, dans le protocole du Vatican, le mardi matin après l’élection du pape François. "De "nouvelles petites choses" marquaient cet entretien."

" Je faisais partie du « pool » de deux journalistes accrédités qui ont accompagné Ban Ki Moon, secrétaire général des Nations unies, reçu en audience par le pape François.

" En apparence, rien n’a changé : l’hôte de marque est toujours salué dans la Cour Saint-Damase, au cœur du Palais apostolique, par un piquet de gardes suisses ; il traverse ensuite à pas lents la magnifique salle Clémentine (là où Benoît XVI a reçu pour la dernière fois ses cardinaux le 28 février) escorté des « sediari » (ex-gentihommes de Sa Sainteté) et suivi de sa délégation ; il est ensuite salué par le pape au seuil de sa bibliothèque privée ; puis les deux hommes prennent place de part et d’autre d’un bureau et échangent leurs premiers mots.

" Les journalistes patientent ensuite dans un petit cabinet adjacent. Une sonnerie déclenchée par le pape signifie la fin de l’entretien privé et autorise les médias à suivre la suite : la délégation officielle défile devant le pape ; puis les deux hommes échangent des cadeaux et enfin se séparent.

" En fait, comme souvent avec le pape François, une somme de « nouvelles petites choses » a marqué cet entretien.

" Tout d’abord, Ban Ki Moon s’exprimant en anglais, un interprète de la Secrétairerie d’Etat a été présent aux côtés du pape François d’un bout à l’autre de la rencontre. Les seuls mots prononcés en anglais par le pape ont été : "This is for you ", lors de l’échange de cadeaux. Le pape François, qui s’est exprimé en italien durant l’audience, ne pratique donc pas un anglais courant. La vingtaine de minutes qu’a duré la rencontre (à trois) est une durée plutôt brève pour une rencontre de si haut niveau.

Mgr Georg Gänswein est toujours présent au début et à la fin de l’audience, mais non plus en tant que secrétaire particulier du pape veillant à tout à chaque instant, mais comme préfet de la Maison pontificale, introduisant l’hôte et se tenant ensuite à distance de la rencontre elle-même.

Le pape François a pris, avec naturel, l’initiative de distribuer lui-même aux membres de la délégation les chapelets traditionnellement offerts (qui sont toujours ceux portant les armes de Benoît XVI). Arborant un grand sourire, il semble toujours quelque peu emprunté dans les gestes officiels, mais très à l’aise sur le registre personnel.

Enfin, après que la délégation ait pris congé pour ensuite se diriger, à l’étage inférieur, vers le bureau du cardinal Tarcisio Bertone, Secrétaire d’Etat, le pape François a attiré vers lui le P. Federico Lombardi, directeur de la salle de presse du Saint-Siège, a saisi familièrement un fauteuil pour se rapprocher de lui, et les deux hommes se sont penchés sur l’écriture du communiqué officiel.

Ainsi vont les audiences officielles au Vatican, de Benoît XVI à François : ni tout à fait les mêmes, ni vraiment différentes..

Subsiste une question, lancinante depuis le début de ce pontificat : quelles langues parle donc le pape François ? A l’Angelus comme lors des audiences publiques ou durant les célébrations, on ne l’a entendu qu’en italien. Comme ce matin, devant le secrétaire général des Nations Unies.

Peut-être par souci de ne privilégier aucune langue. (source : La Croix)

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