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du 20 au 23 avril 2013 (semaine 16)
 

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23 avril 2013 -
LES CONTOURS DE LA NOUVELLE CURIE SE DESSINE

Le profil de la Curie romaine telle que la veut le pape François se dessine peu à peu. Le 22 avril, le président du Conseil pontifical pour les textes législatifs a indiqué qu’une nouvelle figure pourrait apparaître, celle du “modérateur“.

Ce dernier travaillerait aux côtés de la Secrétairerie d’Etat, a expliqué le cardinal Francesco Coccopalmerio dans une interview accordée au quotidien italien "Corriere della Sera". Il superviserait le bon fonctionnement des Congrégations et Conseils pontificaux.

La tendance ainsi amorcée va vers davantage de collégialité. Alors que la Secrétairerie d’Etat du Saint-Siège est “une figure tournée vers l’extérieur, qui s’occupe des problèmes de l’Eglise universelle aux côtés du souverain pontife“, le rôle du “modérateur“ se limite à la Curie romaine, essentiellement les Congrégations et les Conseils pontificaux, a expliqué le cardinal Coccopalmerio.

Le modérateur n’entravera pas les liens entre le pape et les dicastères, a assuré le canoniste italien, il viendra en aide à ces derniers, en veillant à ce qu’ils disposent de personnel et d’outils suffisants pour accomplir leur tâche.

Le cardinal a en outre jugé essentiel que les chefs de dicastères se rencontrent fréquemment entre eux, que ce soit en présence ou en l’absence du pape. Ils doivent également pouvoir être reçus par lui au moins une fois par mois. Il faut “un rapport constant entre les dicastères et le pape, qui doit savoir ce que fait chacun d’entre eux et donner son avis“.

Enfin, interrogé sur la nature du groupe nouvellement formé des huit cardinaux chargés de conseiller le pape François dans le gouvernement de l’Eglise, le président du Conseil pontifical pour les textes législatifs a affirmé que ce groupe exprimait “la nécessité que le pape soit en contact et en communion avec les épiscopats du monde entier“.

Déjà en mars, il avait alors mentionné la possible mise en place d’un “petit collège de trois ou quatre personnes“ pour seconder le secrétaire d’Etat, qui maintiendrait toutefois son individualité et ses fonctions. A la différence des huit cardinaux chargés de conseiller le pape, les cardinaux membres de ce "petit collèg"e seraient présents en permanence au Vatican.

Ces prémices de réforme ont également été explicitées par Mgr Marcello Semeraro, évêque d’Albano (Italie) et secrétaire du « groupe des huit ». Intime du pape François depuis le synode romain de 2001, où il avait été le bras droit du cardinal Bergoglio, alors rapporteur général, il a expliqué le 15 avril, que " les structures doivent être adaptées aux besoins de l’Église d’aujourd’hui . Évoquant le « groupe des huit », il y voit « un petit synode régulier rassemblant des évêques de tous les continents ». (source : AP)


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