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du 24 au 26 avril 2013 (semaine 17)
 

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26 avril 2013 - Pakistan
LES CANDIDATS DES MINORITÉS RELIGIEUSES RISQUENT LEUR VIE

Pour les élections du 11 mai prochain qui verront le renouvellement de l’Assemblée nationale et des quatre assemblées provinciales, les candidats appartenant aux minorités religieuses affrontent une campagne plus périlleuse que jamais.

Dans le contexte déjà passablement meurtrier qui est celui de la campagne pour les élections législatives du 11 mai prochain, se présenter devant les électeurs en étant membre d’un parti non islamique et en appartenant à une minorité religieuse équivaut à multiplier les difficultés.

Certains de ces candidats se sont même retirés de la campagne et ont renoncé à une carrière politique tant les dangers, y compris pour leur vie, sont grands.

Présidente du Christian Progressive Movement (CPM), l’une des trois formations se présentant avec l’ambition de fédérer les suffrages de la minorité chrétienne du Pakistan (1,5 % d’une population estimée à 193 millions d’habitants), Naila J. Dayal a expliqué que les quinze candidats que sa formation avait réussi à présenter devaient supporter la pressions et les menaces constantes des partis islamistes.

Chaque jour ou presque apporte son lot d’assassinats et d’attentats. Selon un décompte des médias pakistanais, treize incidents liés à des violences électorales ont couté la vie à 23 personnes et fait 54 blessés. Le 23 avril, quelques heures après que Naila J. Dayal se soit exprimée au Press Club de Lahore, une bombe explosait devant le siège du Muttahida Qaumi Movement (MQM) à Karachi, faisant cinq morts et 30 blessés.

Face à une telle violence, inédite à cette intensité et paradoxale dans la mesure où ces élections sont les premières depuis l’indépendance à avoir lieu sans qu’un coup d’Etat ne vienne auparavant renverser le pouvoir avant le terme du mandat de l’Assemblée sortante, des candidats chrétiens renoncent à se présenter, estimant les autorités incapables d’assurer leur sécurité ainsi que le déroulement pacifique de la campagne.

Nous sommes encore plus exposés que les candidats des partis laïques par le simple fait que nous ne sommes pas musulmans et que nous prenons position contre les conversions forcées à l’islam de jeune filles issues des minorités [religieuses], que nous dénonçons les lois anti-blasphème et que nous nous opposons aux autres formes de discrimination. »

Mais selon Makiat Ulema-i-Islam, l’une des formations islamistes en lice pour les élections du 11 mai prochain, la montée du terrorisme dans le pays est essentiellement de la responsabilité des élites corrompues qui gouvernent le Pakistan depuis trop longtemps. L’islamisme déclare cette formaion serait cette fois en mesure de s’impose. (source : Mepasie)


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