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du 24 au 26 avril 2013 (semaine 17)
 

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26 avril 2013 -
LE MINISTÈRE PÉTRINIEN ET LE PATRIARCHE ANDRÉ MON FRÈRE


Avec Benoît XVI, François et Bartholomée, un pas important a été réalisé sur le chemin œcuménique entre Rome et l'Orient, chemin qui a été "marqué" par le "document de Ravenne" signé en 2007 par les catholiques et les orthodoxes.

C'est en ce sens que l'on peut constater que le pontificat de François a commencé d'une manière providentielle. Le patriarche œcuménique de Constantinople, Bartholomée Ier, était présent à sa messe inaugurale, ce qui constitue déjà une première dans l'histoire. Et la réponse de Pierre, l'évêque de Rome, pour dire la richesse de cette présence, doit être considérée dans toute signification, lorsqu'il a appellé Bartholomée, André, et d'aucun autre nom que celui de l'évangile au premier jour de la révélation du Christ.

Et il est probable que, l'année prochaine, François et Barthélémy, Piere et André, se retrouveront à Jérusalem, à l’occasion du cinquantième anniversaire du baiser de paix historique échangé par Paul VI et Athénagoras. Un anniversaire sans doute, mais un geste qui s'inscrit dans cette réalité évangélique, qui dépasse toute les querelles de primauté.

Dans son encyclique "Ut unum sint", Jean-Paul II, après avoir rappelé que ce qui concerne l’unité de toutes les Communautés chrétiennes rentre dans le cadre des préoccupations de celui qui exerce la primauté, affirmait qu’il se sentait incité à "trouver une forme d’exercice de la primauté qui, tout en ne renonçant en aucune manière à l’essentiel de sa mission, s’ouvre à une situation nouvelle".

Puis, reprenant ce qu’il avait dit au Patriarche œcuménique Démétrios Ier le 6 décembre 1987, il prononçait l’invocation suivante : "Que le Saint-Esprit nous donne sa lumière et qu’il éclaire tous les pasteurs et tous les théologiens de nos Églises, afin que nous puissions chercher, évidemment ensemble, les formes dans lesquelles ce ministère pourra réaliser un service d’amour qui soit reconnu par les uns et par les autres" (n° 95).

Le problème du rapport entre l’essentiel et les formes historiques que prennent toutes les institutions ecclésiales implique le problème du rapport entre l’essence de l’Église en tant que réalité mystérique, révélée, et sa forme historique en tant que réalité contingente, exprimée précisément dans la configuration canonique des institutions.

Dans quelle mesure ce qui est de droit humain exprime le droit divin de manière plus ou moins immédiate. Cela fait qu’il n’est pas facile de déterminer quelles sont les formes historiques sous lesquelles il faut concrétiser l’exercice du ministère pétrinien qui, autrement, resterait vidé de son contenu.

Communion ecclésiale, conciliarité et autorité", la Xème Session plénière de la Commission mixte internationale pour le dialogue théologique entre l’Église catholique et l’Église orthodoxe (Ravenne, 8-15 octobre 2007), établit l’interdépendance réciproque entre primauté et conciliarité aux niveaux local, régional et universel, ce qui fait que "la primauté doit toujours être envisagée dans le contexte de la conciliarité et, de manière analogue, la conciliarité doit l’être dans le contexte de la primauté"

Dans le numéro 3906, daté du 23 mars 2013, de "La Civiltà Cattolica", la revue des jésuites de Rome, qui est imprimée après avoir été préalablement contrôlée par les autorités vaticanes, cette vision du "document de Ravenne" donne un dynamisme à la manière de concevoir le ministère pontifical dans une projection vers un avenir que tous les fidèles voudraient voir réalisé, entre Pierre et André. (source : AP et Chiesa)


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