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du 24 au 26 avril 2013 (semaine 17)
 

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26 avril 2013 - France
UNE PRÉSENCE DISCRÈTE ET ATTENTIVE AU PALAIS DE JUSTICE

Qui savait en France et dans l'Église que des religieuses de la congrégation de Marie Joseph et de la Miséricorde assuraient depuis 148 ans une présence auprès des femmes détenues au Dépôt du Palais de Justice. de Paris

Le mardi 30 avril, elles quitteront le Palais de justice de Paris où elles les accompagnaient depuis 148 ans. C’est le manque de vocation au sein de cette communauté, dont la maison-mère est située au Dorat (Haute-Vienne), et dont le charisme est de témoigner du Christ et de son « amour miséricordieux pour toute personne victime du mal ou blessée par la vie et rejetée par la société » .

« Mais nous n’abandonnons pas complètement le travail, insiste sœur Bénédicte, responsable de la communauté du Dépôt. La Préfecture de police a accepté le projet que nous leur avons proposé pour qu’une présence soit toujours assurée chaque jour de l’année de 8 heures à 19 heures et des bénévoles sont en train d’être formées à cet effet, par les sœurs.

Car elles seront reconnues par la Préfecture de police qui leur accordera le titre de citoyens volontaires de la police. Elles ne vivront pas sur place, contrairement aux religieuses qui y accueillaient les femmes étrangères en situation irrégulière, dans la partie du Palais de justice consacrée à la rétention administrative, ainsi que les femmes interpellées à Paris et placées au Dépôt.

Dans ces cellules où elles transitent entre la fin de la garde à vue et le moment d´être déférées devant un magistrat, les personnes arrêtées ne restent que vingt-quatre heures, avant d´être libérées, incarcérées ou entendues en comparution immédiate. Trois sœurs continueront à venir par demi-journée.

Le 23 avril, le cardinal Vingt-Trois, archevêque de Paris, a célébré une messe dans la chapelle du Dépôt à l’occasion du départ des religieuses.

« La présence qui va se poursuivre au cœur du dépôt de la Préfecture n’a pas d’autre but que d’apporter ce signe concret, simple et intelligible par tous que des femmes acceptent de passer un temps relativement important de leur vie, enfermées dans ces lieux, simplement pour être au service de celles qui sont contraintes d’y venir », a-t-il déclaré dans son homélie. « Que là où personne ne vient de son plein gré, nous donnions ce témoignage gratuit de quelqu’un qui vient de son plein gré par amour pour les autres. » (source : AP)

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