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12 mai 2013 - France
PREMIER SYNODE NATIONAL DE L’EGLISE PROTESTANTE UNIE

Après 40 ans de négociations  les Eglises réformée et luthérienne de France ont célébré à Lyon la naissance de l’Eglise protestante unie de France (EPUF).

Cette Eglise rassemble désormais 350.000 fidèles, dont 22.000 luthériens. Elle permettra au protestantisme d’avoir une plus grande visibilité dans la société et aussi de mieux exister face au protestantisme évangélique de plus en plus vigoureux.

C’est à partir de l’événement européen que fut en 1973 la "Concorde de Leuenberg" qui scellait l’accord sur la communion que les négociations en vue de cette unité ont pris de l’ampleur pour aboutir à un synode commun des deux Eglises en 2007.

Pour le pasteur Laurent Schlumberger, élu président, on ne peut plus parler de différences entre luthériens et calvinistes, mais plutôt de sensibilités différentes, notamment dans le domaine du sacré : « la tradition luthérienne a une conception plus substantielle de la Sainte Cène, les réformés, plus symbolique »

Il en est de même en ce qui concerne l’Eglise : « la dimension épiscopale est plus forte chez les luthériens, la collégialité synodale plus soulignée chez les réformés ».

Pour le pasteur Schlumberger il n’est plus question aujourd’hui de cultiver un positionnement identitaire, parce que le protestantisme ne doit plus être pensé comme une alternative au catholicisme : « Aujourd’hui, il nous faut inventer un nouveau modèle.

Mieux rendre compte de notre foi dans une société où la figure du témoin, capable de dire ce qui le fait vivre, avec ses questions et ses fragilités, devient extrêmement pertinente. C’est ce que nous essayons de développer. Ensemble nous pouvons mieux témoigner de notre foi ».

L’Eglise protestante unie de France est, pour son président, une réelle avancée pour l’œcuménisme, car elle n’aura pu voir le jour sans lui, précisément à partir de 1973 et la Concorde de Leuenberg. (source : AP)

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