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du 13 au 16 mai 2013 (semaine 20)
 

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16 mai 2013 -
UN SYSTÈME FINANCIER ORIENTÉ VERS LE BIEN COMMUN

Le Saint-Siège souhaite que la société civile, les Etats et les multinationales agissent de concert pour mettre en place un système financier orienté vers le bien commun.

C’est le président du Conseil pontifical "Justice et Paix" qui l’a affirmé lundi matin à l’ouverture d’un séminaire sur l’éthique bancaire réunissant au Vatican des banquiers, des chefs d’entreprise et des économistes. Tous sont d’accord sur l’urgence d’une meilleure distribution des richesses mais les avis divergent sur la manière d’y parvenir.

Le président du Conseil pontifical Justice et paix propose donc une politique des petits pas : commencer par favoriser la supervision des systèmes bancaires au niveau national, par pays.

Le cardinal Peter Turkson constate le déclin du concept de solidarité européenne. Il pointe du doigt la myopie de certains comportements nationalistes qui minent le projet européen. L’idée d’une supervision des banques européennes a perdu de sa force. Il est urgent selon lui d’aller à la racine de la crise.

Au cours du séminaire des voix chrétiennes se sont élevées pour demander davantage de rigueur. Le concept de finance éthique a ses limites. Pour Piere de Lauzun, il est clair que si on investit sur les marchés, « c’est pour avoir un certain rendement, sinon ce n’est pas un investissement. » C’est donc là où il faut être responsable, poursuit-il. « Mais attendre un rendement zéro, c’est accepter de gaspiller de l’argent, ce qui n’est pas bien non plus. Produire est un bien commun, pas gaspiller. »

De plus, reste une question, et une question centrale : « Comme le rappelait Benoît XVI, se souvient Pierre de Lauzun, quand on parle d’éthique, faut-il encore savoir de quoi on parle ? »

D'autres intervenants, économistes, proposent au contraire de miser davantage sur le développement et d’aider les familles et les entreprises plutôt que les banques.

Pour l’Eglise catholique une chose est sûre : il faut aider les pauvres et garantir la paix et le respect de la création. Selon le cardinal Turkson, le principe de subsidiarité n’est pas négociable. (source : .News.va)

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