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du 17 au 20 mai 2013 (semaine 20)
 

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20 mai 2013 - Vietnam
DE LOURDES PEINES POUR DEUX JEUNES ACCUSÉS


De lourdes peines de prison ont été infligées à deux jeunes accusés pour avoir fondé un groupe de « jeunes patriotes » : six ans pour Nguyên Thi Phuong Uyên et huit ans pour Dinh Nguyên Kha puis assignés à résidence pour trois ans.

Le grief est « d’avoir participé à l’organisation "réactionnaire" ‘La jeunesse patriote’ » dont le chef Nguyên Thiên Thanh serait aujourd’hui en Thaïlande. Au cours des mois d’août et d’octobre 2012, le groupe aurait rédigé, recelé et diffusé des documents s’opposant à l’Etat. Entre autres délits, il était reproché à la jeune fille d’avoir écrit avec son propre sang, sur une pièce d’étoffe, « des phrases désagréables pour la Chine ».

Après de multiples et persévérantes démarches, le 23 octobre 2012, la mère de l’étudiante retrouva enfin la trace de sa fille, incarcérée dans la ville de Tân An, dans la province de Long An. Il fallut attendre le 3 novembre 2012 pour que, lors d’une conférence de presse, les autorités policières de Saigon et de Long An annoncent publiquement l’arrestation « temporaire » de Nguyên Thi Phuong Uyên et de son compagnon Dinh Nguyên Kha.

, accusés d’avoir diffusé des tracts s’opposant à l’Etat vietnamien, contrevenant ainsi à l’article 88 du Code pénal. Une campagne d’accusations fut alors lancée dans la presse officielle. Il fut reproché aux deux jeunes gens d’avoir reçu de l’argent (100 dollars) de l’étranger, d’avoir préparé des explosifs, de s’être « alliés aux forces hostiles au pays », etc.

On ne dispose encore que de très peu d’informations sur le contenu des débats qui ont eu lieu pendant le procès. Selon le témoignage de la mère de Dinh Nguyên Kha, celui-ci aurait déclaré aux juges : « Depuis toujours, j’aime mon pays. Je ne me suis pas opposé à ma nation, mais seulement au Parti communiste. Il n’y a aucun crime à cela. » Il a ajouté qu’il n’y avait aucune loi qui interdisait son attitude.

Dans la matinée, malgré la présence de nombreux agents de la Sécurité en uniforme et en civil, des groupes de jeunes et diverses personnalités de l’opposition se sont rassemblés autour du tribunal populaire. Le fonctionnement des téléphones mobiles avait été neutralisé et plusieurs arrestations ont eu lieu.

Dans l’après-midi, un groupe de jeunes étudiants présents sur place a réussi à s’introduire dans les locaux de la Sécurité afin de s’informer du sort des accusés, mais ont été rapidement repoussés à l’extérieur. Des membres de la famille ainsi que certains jeunes auraient pu, selon les dernières informations, pénétrer finalement à l’intérieur de la cour du tribunal . (source : Mepasie)

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