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du 21 au 23 mai 2013 (semaine 21)
 

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23 mai 2013 -
LA LIBERTÉ RELIGIEUSE EST UN "FONDEMENT PRÉCIEUX"

1700 ans après "l'Edit de Milan", catholiques et orthodoxes ont débattu de la liberté religieuse dans un séminaire organisé
à Istanbul par le Patriarcat œcuménique en collaboration avec le Conseil des Conférences épiscopales d’Europe.

Les 17 et 18 mai le Patriarche œcuménique Bartholomée, a officiellement ouvert le séminaire en prononçant le discours programmatique, et le pape François a adressé un message formel aux participants.

Il faut garder à l'esprit les premières racines chrétienne de la liberté religieuse, ainsi que la nouveauté avant-gardiste de l'accord entre les empereurs Constantin et Licinius en 313, connu sous le nom de « Edit de Milan », c'est-à-dire : que la liberté religieuse est intrinsèque à toute personne humaine, en tant que créée par Dieu .

Cette liberté religieuse implique que le pouvoir politique ne peut jamais être identifié avec un credo religieux spécifique au détriment d'un autre, mais au contraire, qu’il a le devoir de se ranger du côté de la justice, de la paix, de la liberté et de la solidarité entre tous les citoyens.

Chaque État doit reconnaître l'existence d'un horizon de la loi divine, que chaque communauté établit selon ses propres convictions.

1. Aussi bien l'Eglise catholique que les Eglises orthodoxes considèrent la liberté religieuse comme étant un fondement précieux et une aspiration sacrée de leur doctrine sociale et de leur discipline canonique.

2. La liberté religieuse, y compris la liberté de culte, est conçue comme étant la liberté de toute personne de professer sa propre religion sans aucune obligation de la part de l'État, d'autres individus ou institutions. En ce sens, la liberté religieuse est également considérée comme étant celle des communautés religieuses et des autres organisations religieuses de pratiquer le culte public, l'instruction et l'activité caritative.

3. L’Etat et l’Eglise sont distincts mais ne sont pas disjoints. Leur indépendance et autonomie réciproque, ainsi que la coopération entre l'État et l'Eglise, sont des principes fondamentaux qui régissent les rapports Eglise-État. L'État doit respecter la liberté religieuse de tous les croyants et de leurs communautés, alors qu'il se doit de promouvoir un ordre social basé sur la justice.

Dans les contextes où une religion spécifique jouit d'une protection de la part de l'État, la liberté religieuse des minorités doit être garantie. L'État ne doit pas favoriser le prosélytisme en faveur d'un credo spécifique. Il a, par contre, l'obligation de protéger le bien commun et l'harmonie entre les citoyens de religion différente.

Cette vision rejoint celle du 'Pacte international relatif aux droits civils et politiques' des Nations Unies de 1966. Ce texte affirme la responsabilité des autorités publiques à l'égard de l’exercice public de la liberté religieuse: "La liberté de manifester sa religion ou ses convictions ne peut faire l'objet que des seules restrictions prévues par la loi et qui sont nécessaires à la protection de la sécurité, de l'ordre et de la santé publique, ou de la morale ou des libertés et droits fondamentaux d'autrui". (article 18 § 3).

Ce même Pacte (article 18 § 4) définit la liberté religieuse en y incluant le droit de toute communauté de foi à gérer des écoles confessionnelles, afin d'éduquer ses membres sur la base de ses propres valeurs et croyances religieuses. La même protection s’applique à l'administration de chaque Eglise et communauté religieuse, à l’extension de l'égalité des droits en matière d'activité de bienfaisance et d'assistance sociale, ainsi qu'à la garantie de protection légale des propriétés religieuses. (source : CCEE et Orthodoxie)

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