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du 21 au 23 mai 2013 (semaine 21)
 

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23 mai 2013 -
HOMÉLIE MATINALE DE SAINTE MARTHE - 23 mai


Le chrétien, selon la métaphore évangélique de Matthieu (5, 13-14), est appelé à être le sel de la terre. Mais s’il ne transmet pas la saveur que le Seigneur a donnée, il se transforme en «un sel insipide» et devient «un chrétien de musée».

L’évangile du jour (Marc 9, 41-50) a inspiré aupape une réflexion sur une particularité qui caractérise les chrétiens: c’est-à-dire celle d’être pour le monde ce que le sel est pour la ménagère et pour celui qui a bon goût et apprécie la saveur des choses.

«Le sel est une bonne chose» a commencé le Pape . Une bonne chose «que le Seigneur a créée», mais «si le sel devient insipide — s’est-il demandé — avec quoi donnerez-vous de la saveur».

On parle du sel de la foi, de l’espérance et de la charité. «Comment faire pour que le sel ne perde pas sa force?». Pour commencer, la saveur du sel chrétien, a-t-il expliqué, naît de la certitude de la foi, de l’espérance et de la charité venant de la conscience «que Jésus est ressuscité pour nous» et nous a sauvés . Le sel — a expliqué le Pape — a un sens quand on le donne pour apporter de la saveur aux choses.

Le sel que nous avons reçu est fait pour être donné; il est fait pour donner de la saveur, pour être offert; autrement «il devient insipide et ne sert pas».

Mais le sel a aussi une autre particularité: quand «on l’utilise bien — a précisé le Pape François — on ne sent pas le goût du sel». Ainsi, «la saveur du sel» n’altère pas la saveur des choses; au contraire «on sent la saveur de chaque repas», qui devient meilleur et plus savoureux. «Telle est l’originalité chrétienne: quand nous annonçons la foi, avec ce sel», chaque personne qui la reçoit «la reçoit dans sa particularité, comme les repas».

Toutefois, a précisé l’Evêque de Rome, «l’originalité chrétienne n’est pas l’uniformité. Elle prend chacun comme il est, avec sa personnalité, avec ses caractéristiques, avec sa culture», et elle le laisse tel qu’elle l’a trouvé, «parce qu’il est une richesse; mais elle lui donne quelque chose de plus, elle lui donne de la saveur».

L’originalité chrétienne consiste précisément en cela : chacun reste ce qu’il est, avec les dons que le Seigneur lui a donnés. «Chacun est différent de l’autre»; le sel chrétien est donc celui qui «fait précisément voir les qualités de chacun. Tel est le sel que nous devons donner» et non conserver. Ou tout au moins ne pas conserver au point qu’il s’abîme.

Et «pour que le sel ne s’abîme pas» il y a deux méthodes à suivre, «qui doivent aller de pair». Le Pape les a expliquées ainsi: «Tout d’abord le donner, au service des repas, au service des autres, au service des personnes. Il s’agit du sel de la foi, de l’espérance et de la charité: il faut le donner, le donner, le donner!». L’autre méthode implique la transcendance, c’est-à-dire la tension «vers l’auteur du sel, le créateur, celui qui fait le sel. Le sel ne se conserve pas seulement en le donnant dans la prédication. Il a besoin également de l’autre transcendance, de la prière, de l’adoration. Et ainsi le sel se conserve, ne perd pas sa saveur. Avec l’adoration au Seigneur, je suis transcendé de moi-même au Seigneur; et avec l’annonce évangélique je sors de moi-même pour donner le message». (source : .News.va)


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