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du 21 au 23 mai 2013 (semaine 21)
 

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23 mai 2013 -
LE RAPPORT FINANCIER ET LA TRANSPARENCE

Le 22 mai,
près la Salle de Presse du Saint-Siège, René Brülhart:, le Directeur de l'Autorité d'information financière du Saint-Siège a présenté le premier rapport annuel d'activité de l'AIF.

Instituée en 2010 et opérative depuis 2011, l'AIF est l'organisme vatican responsable de contrôle et de réglementation interne.

Au cours de 2012 l'AIF a traité six opérations suspectes, contre une seule signalée l'année précédente. Elle a en outre transmis deux affaires au Tribunaldu vatican pour un approfondissement d'enquête.

Parallèlement les indicateurs 2012 indiquent une amélioration constante du fonctionnement de l'organisme, qui a également engagé un contrôle et un examen des transactions en liquidité opérées par les clients placés sous surveillance.

En vue de combattre au mieux tout abus du système financier, une étroite interaction a été inaugurée de l'AIF et des institutions en dépendant avec la Secrétairerie d'Etat, la Gendarmerie vaticane et le Procureur du Tribunal vatican. Ainsi s'agit-il de renforcer la sécurité du système en garantissant une coopération interne dans l'effort de prévention et de lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme.

Un point important du rapport 2012 est constitué par les progrès en matière de coopération internationale, le Saint-Siège entendant être un interlocuteur crédible en la matière. L'an dernier a été signé un accord avec les autorités compétentes belges et espagnoles, et la politique de l'AIF en 2013 consistera à renforcer son engagement international en signant d'autres accords avec des pays et des institutions importantes.

On prévoit cette année un renforcement de la prévention et de la lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme, notamment par l'application des recommandations du Moneyval. Au moyen d'adoption de nouvelles normes ou de modification de la législation ad hoc sera poursuivi le renforcement de responsabilisation des institutions compétentes.

Selon René Brülhart, le Saint-Siège a voulu « répondre à l'exigence concrète d'établir, sur le plan institutionnel et juridique, et sur le plan technique, un système interne solide, efficace et durable sur le long terme ». « De 2010 à 2012, dans un délai relativement bref », le Vatican a « posé les piliers de ce système interne ».

Les institutions financières du Vatican, notamment sa banque, l'Institut pour les oeuvres de religion (IOR), ont été souvent accusées d'opacité par le passé. L'IOR avait été le théâtre de scandales retentissants, le plus grave ayant impliqué en 1982 la loge maçonnique illégale P2, la CIA et la mafia.

En juillet dernier, un rapport de Moneyval, l'organisme européen de lutte contre le blanchiment d'argent, avait estimé que les autorités vaticanes avaient fait « un très long parcours en un laps de temps très court », mais que du travail restait à faire. Sur les 49 critères nécessaires pour être dans la liste des bons élèves, il manque toujours au Saint-Siège sept points à régler.

Le prochain rapport sera présenté en décembre à Moneyval, dont les experts ont émis des doutes sur les réels pouvoirs de l'AIF, créée en décembre 2010 à l'initiative de Benoît XVI. (source : VIS)

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