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du 28 au 30 mai 2013 (semaine 22)
 

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30 mai 2013 -
HOMÉLIE MATINALE DE SAINTE MARTHE - 29 mai

Le triomphalisme qui appartient aux chrétiens est celui qui passe à travers l’échec humain, l’échec de la croix. Se laisser tenter par d’autres triomphalismes, signifie concevoir un « christianisme sans croix », un « christianisme à moitié ».

Dans l’Evangile d’aujourd’hui (Mc 10, 32-45) est décrit le chemin de Jésus vers Jérusalem, suivi par ses disciples. « Ils étaient sur la route qui montait à Jérusalem – a expliqué le Pape – et Jésus marchait devant. Décidé. Nous pouvons aussi penser en hâte ».

S’arrêtant sur les sentiments qui s’agitaient à ce moment dans le cœur des disciples « effarés » et « effrayés » par ce que le Seigneur va leur dire. Le Pape a voulu mettre en évidence le comportement du Seigneur qui leur révèle la vérité : « Voilà, nous montons à Jérusalem, le Fils de l’Homme sera livré » aux chefs des prêtres et des scribes ; ils le condamneront à mort et le tueront, mais le troisième jour il ressuscitera. Jésus « dit la vérité » et leur montre le chemin qui finit « le troisième jour ».

Aujourd’hui, à souligné le Pape, le danger est celui de succomber à la « tentation d’un christianisme sans croix. Un christianisme à mi-chemin. Cela est une tentation ». Mais il y en a une autre, a-t-il ajouté« Celle d’un christianisme avec la croix sans Jésus », dont il a dit qu’il parlerait peut-être en une autre occasion. « Nous voulons le triomphe maintenant – a-t-il dit – sans aller sur la croix. Un triomphe mondain, un triomphe raisonnable ».

Pour faire un exemple, il a cité l’épisode évangélique dans lequel on raconte que le diable, après la provocation du temple, propose un pacte à Jésus : « Adore-moi et je te donnerai tout ». Et « cela pour qu’il n’arrive pas à faire ce que le Père voulait que Jésus fasse ».

Le Pape a rappelé un épisode de sa vie : « Une fois, j’étais dans un moment sombre de ma vie spirituelle, et je demandais une grâce au Seigneur. Je suis allé prêcher les exercices chez les sœurs et le dernier jour elles se sont confessées. Une sœur âgée est venue se confesser, de plus de quatre-vingts ans, mais avec les yeux clairs, vraiment lumineux. C’était une femme de Dieu.

" A la fin, j’ai vue que c’était tellement une femme de Dieu que je lui ai dit : ‘Ma sœur comme pénitence priez pour moi, parce que j’ai besoin d’une grâce, d’accord ? Si vous la demandez au Seigneur, il me la donnera sûrement’. Elle s’est arrêtée un instant, comme si elle priait, et elle m’a dit cela : ‘Soyez certain que le Seigneur vous donnera la grâce, mais ne vous trompez pas : à sa manière divine’.

" Cela m’a fait beaucoup de bien : entendre que le Seigneur nous donne toujours ce que nous demandons, mais qu’il le fait à sa manière divine ». Cette manière, a expliqué le Pape, « fait participer la croix. Non par masochisme, non, non : par amour, par amour jusqu’à la fin ».

En concluant l’homélie, le Saint-Père a invité chacun à demander au Seigneur « la grâce de ne pas être une Eglise à mi-chemin, une Eglise triomphaliste, des grands succès ». « Si l’Eglise est humble – a-t-il dit – elle marche de manière décidée, comme Jésus, elle va de l’avant, de l’avant, de l’avant ! ».

Ont concélébré avec le Pape, MgriValério Breda, évêque de Penedo, Brésil, et Mgr José Manuel Garcia Cordero, évêque de Bragança-Miranda, Portugal. Etaient présents, les employés des laboratoires de service et des installations du gouvernorat, Don Dario Edoardo Viganò, directeur du Centre de Télévision du Vatican, et Mgr Francis Ceriotti, depuis des décennies engagés dans la communication de la Conférence épiscopale italienne, qui célébrait le soixante-dixième anniversaire de son ordination sacerdotale. (source : News.va)


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