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du 28 au 30 mai 2013 (semaine 22)
 

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30 mai 2013 -
TOURMENTE CHEZ LES SOEURS DE SAINT JEAN

Les Soeurs contemplatives de Saint-Jean, fondées par le P. Marie-Dominique Philippe, connaissent une crise. Les 350 soeurs artagées en en deux groupes elles n’entretiennent plus aucun contact entre elles.

Viivant dans 35 prieurés répartis sur les cinq continents en 2009, il n'en resterait aujourd'hui qu'une centaine. L’institut des Soeurs contemplatives de Saint-Jean fait partie, avec les frères et les soeurs apostoliques, de la « famille Saint-Jean » qui tente actuellement de faire la lumière sur les zones d’ombre de son fondateur, le P. Marie-Dominique Philipp.

Le conflit a éclaté au grand jour en juin 2009, lorsque le cardinal Barbarin, archevêque de Lyon, après plusieurs années d'observation, a relevé de ses fonctions le gouvernement de la Congrégation et nommé à sa tête une nouvelle prieure générale, Soeur Johanna, remplaçant la fondatrice et prieure générale Mère Alix Parmentier, et les quelques soeurs qui l’entouraient et qui maintenaient certaines des plus jeunes sous leur emprise psychologique et affective. On avait parlé d'abus de pouvoir, d'abus de médicaments, de dérives sexuelles, de suicides.

De nombreuses novices ou professes temporaires arrivées à l’expiration de leurs vux, et dans l’impossibilité d’en prononcer de nouveaux, ont quitté la communauté. Soeur Johanna ayant échoué à ramener l’unité, la mission a été successivement confiée à Mgr Jean Bonfils, évêque émérite nommé commissaire pontifical par la Congrégation pour les instituts de vie consacrée, puis, depuis février 2011, par Mgr Henri Brincard, évêque du Puy et ancien élève du Père Philippe.

La Secrétairerie d’État, à Rome, a ensuite repris le dossier à la Congrégation pour les instituts de vie consacrée. Devenu 'délégué pontifical' et doté de pouvoirs élargis, Mgr Brincard dépend désormais directement du pape, au nom duquel il est chargé de gouverner cet institut.

Selon les observateurs les progrès vers l'unité semblent maigres. L’été dernier, près de 150 novices et professes temporaires ont tenté de créer, dans le plus grand secret, une association publique de fidèles à Cordoue, en Espagne, avec la bienveillance de l’évêque local.

Mais Rome, par un rescrit de Benoît XVI, est immédiatement intervenu pour interdire cette création. De nombreuses soeurs se sont alors retrouvées sans appartenance et renvoyées à la vie civile, sans moyens de subsistance.

C’est dans ce contexte tendu que le cardinal Braz de Aviz, préfet de la Congrégation pour les instituts de vie consacrée, a indiqué début mai qu’il souhaitait reprendre le dialogue avec les Soeurs contemplatives de Saint-Jean, et "nommer une personne dans cette perspective".

Le pape François devra peut être se prononcer en dernier recours, conclut le quotidien "La Croix" qui a analysé cette situation regrettable. (source : Apic)

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