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FlashPress - Infocatho
du 31 mai au 3 juin 2013 (semaine 22)
 

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3 juin 2013 -
LES RÉALITÉS DES SOCIÉTÉS AFRICAINES


L'étude des difficultés africaines en ce qui concerne les Églises doit nous ouvrir à une plus juste connaissance des réalités qui se font jour dans le vigoureux redémarrage de l’économie subsaharienne, et les transformations ecclésiales.

L'économie, avec l'aide de la Chine et non plus grâce à l'Occident, même américain. Les transformations ecclésiales causées par les Églises évangéliques.

« Le Défap (Service protestant des missions) a présenté ces difficultés en Afrique, écrit Jean-Luc Mouton dans son blog, commenté par le journal "Réforme".

À Madagascar, les relations entre politique et religion sont trop imbriquées l’une dans l’autre ». Une évidence qui ne concerne pas la seule Grande Île mais de nombreux pays d’Afrique noire. « En Centrafrique, l’Église sœur connaît des problèmes de malversations financières ». Belle lucidité. Mais si ces problèmes se limitaient à la seule Centrafrique, ce serait Byzance ! « En Côte d’Ivoire, elle s’épiscopalise de façon inquiétante. »

Voilà en effet quelque temps que les pasteurs ne se contentent plus de ce seul titre, mais passent directement à la case « bishop ». Un titre qui a beaucoup plus d’allure qu’ « évêque » qui fait bien trop catho ! « Bishop », ça vous classe un bonhomme. D’ailleurs nombre d’entre eux -tous auto-proclamés bien entendu - en arborent les insignes, col romain, ou mieux épiscopaliens, grosse croix sur la poitrine, vêtements liturgiques somptueux…

Les rues et les grandes artères d’Abidjan sont régulièrement couvertes de grands panneaux publicitaires vantant les mérites de tel ou tel « bishop », son efficacité en matière de guérison, de bénédiction et de « Gloire ». Le mot revient d’ailleurs beaucoup dans ces publicités qui deviennent « comparatives » au fil du temps et n’hésitent plus à affirmer leur supériorité sur les concurrents. Autant dire que la perplexité, sinon la consternation est grande dans les autres milieux chrétiens.

Comment aborder le phénomène. Considérer ces mouvements comme des communautés chrétiennes et dialoguer avec elles ou les considérer comme des sectes ou pire, des entreprises commerciales sans rapport avec l’Évangile ?

Pas de généralisation hâtive, soit. Mais pour ce que l’on a pu apercevoir des réalités ecclésiales diverses de la capitale ivoirienne, on s’interroge effectivement sur l’avenir.

Le sentiment qui domine est une forme de lassitude ou d’indifférence à la vue de ces dizaines et dizaines, si ce n’est centaines, d’Églises, de communautés et de message de « puissance et de gloire » que l’on n’ose qualifier d’évangélique ou de pentecôtiste.

D’aucuns dénonceront un nouvel accès d’afro-pessimisme en ce qui concerne ici les Églises en Afrique. Probable. Mais je répondrai que oui, nous avons entendu une vraie prédication, simple, argumentée et profonde, un vrai commentaire d’Évangile. Car leurs prédications sont souvent charpentées, et si proches de la joie du Christ redécouvert au-delà l’effet de nos assemblées occidentales souvent maigrelettes et chenues. "Une vision qui nous renvoie inlassablement à l’abondance, à la vitalité et à la joie sans mesure de nos sœurs et frères d’Afrique" … D’où la seule idée ou méthode qui vaille : marions-nous !" conlut Jean-Luc Mouton. (source : Protestinfo)

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