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du 31 mai au 3 juin 2013 (semaine 22)
 

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3 juin 2013 - Corée du Sud
LA CROISSANCE RÉGULIÈRE DE L'ÉGLISE

La Conférence des évêques catholiques de Corée (CBCK) vient de publier son rapport annuel, qui confirme, malgré une baisse de la pratique des fidèles, la croissance régulière de l’Eglise dans le pays, particulièrement dans les zones urbaines.

Selon ces statistiques publiées début mai par la Conférence des évêques, les catholiques sud-coréens étaient 5.361.369 à la fin de l’année 2012, soit 85 000 de plus que l’année précédente, et représenteraient désormais 10,3 % de la population totale du pays.

Comme les autres années, et bien qu’elle ne soit plus aussi spectaculaire, la croissance de l’Eglise se maintient donc et reste supérieure à celle de la population totale du pays, affichant 1,6 % de nouveaux fidèles. Pour la seule année 2012, dix-sept paroisses et trois missions supplémentaires ont dû être créées.

L’archidiocèse de Séoul bénéficie du plus fort taux de croissance, rassemblant 27,1 % des catholiques du pays (14 % de la population totale de la région), suivi du diocèse de Suwon (15,1 % des catholiques sud-coréens), de l’archidiocèse de Daegu (8,8 %) et du diocèse d’Incheon (8,7 %).

Au 31 décembre 2012, il y avait au sein du clergé sud-coréen 4.788 prêtres (dont seulement 176 missionnaires étrangers) et 34 évêques, dont un cardinal. Confirmant également la tendance amorcée ces dernières années, les ordres religieux sont en décroissance avec, à la fin de l’année dernière, 1.569 religieux (y compris les novices) et 10.167 religieuses pour l'ensemble de la Corée du Sud.

Les catholiques sud-coréens se concentrent encore très fortement dans les zones urbaines : 56 % d’entre eux vivent dans les métropoles de Séoul, de Suwon, d’Incheon ou d’Uijeongbu.

Les chiffres des baptêmes ont quant à eux légèrement décru, avec 132.076 nouveaux membres accueillis au sein de l’Eglise, soit 1,8 % de moins qu’en 2011. Une tendance qui vient confirmer que les baptêmes de très jeunes enfants sont en baisse depuis une dizaine d’années en Corée du Sud.

La pratique religieuse continue de stagner avec seulement 23 % des catholiques qui disent se rendre à la messe dominicale, soit 0, 5 % de moins qu’en 2011.

L’Eglise catholique jouit actuellement d’une image de plus en plus positive en Corée du Sud. Dans un pays où le lien social est mis à mal par le développement économique à outrance, la société consumériste et la politique des grandes entreprises niant l’identité individuelle, les activités et le partage vécus au sein des paroisses contribuent à attirer les Sud-Coréens en quête de sens et de lien communautaire.

Par aileurs, dans le contexte d’une société où la rapidité et l’efficacité touchent tous les domaines de l’existence, y compris celui du religieux, la préparation des catéchumènes catholiques est particulièrement courte et parfois réduite à moins de six mois. « Une préparation de seulement six mois pour vivre la découverte de la foi dans l’intériorité, et une véritable conversion en profondeur, est totalement insuffisante », regrette le P. Michel Roncin, prêtre de la Société des Missions Etrangères de Paris (MEP), qui travaille dans le pays depuis plus d’une trentaine d’années.

En Corée du Sud, sur un fond de traditions chamaniques diverses, le bouddhisme du Grand Véhicule reste la religion la plus pratiquée (environ 23 %), suivie de près par le confucianisme et le christianisme. La communauté protestante, essentiellement évangélique, rassemble, quant à elle, un peu moins de 20 % de la population. (source : Mepasie)


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