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3 juin 2013 -
L'IOR NE DOIT PAS ÊTRE UN OBSTACLE AU MESSAGE DE L'ÉGLISE

« Mon rêve est que notre réputation soit telle que les gens ne pensent plus à nous quand ils pensent au Vatican mais qu’ils écoutent ce que dit le pape », déclare le président de l’Institut pour les œuvres de religions (IOR), à Radio Vatican.

Un peu plus d’une semaine après la présentation du rapport de l’Autorité d’information financière (AIF), Ernst von Freyberg, avait assuré que, sous sa direction, les deux objectifs du IOR seront : « briser la tradition du silence et restaurer la réputation du Saint-Siège. ».

L'IOR, explique-t-il, est « au service de l’Église dans le monde », il fournit « une protection pour les fonds des institutions de l'Église, du clergé et des employés du Vatican » mais également soutient financièrement le Vatican « par le surplus généré », si surplus il y a.

L'Institut compte 19.000 clients et près de 7 milliards d'euros sous sa gestion, précise le président, qui souligne que ces clients « ont le choix » et ont choisi l'IOR car ils se sentent « en sécurité » et « bien servis ». En effet, l'IOR n'est pas « une entreprise à but lucratif » et a pour mission « de servir ses clients dans les bons moments comme dans les mauvais moments ».

Beaucoup d'ordres religieux et de diocèses qui placent leurs fonds à l'IOR les utilisent entièrement « au service de l’Église dans le monde entier », pour « des hôpitaux, des cliniques, des missions, des écoles.... ». Ils font « un travail formidable au service des pauvres », et l'IOR « les aide dans cette mission », estime-t-il.

Ernst von Freyberg insiste : « Nous ne faisons pas cela pour un gain économique, mais dans le seul intérêt de servir l’Église. Tout ce que nous gagnons sert à la mission de l'Église. Il faudra beaucoup de temps pour que ce message passe... nous allons prendre un jour à la fois, mais dans deux ou trois ans, la perception de l'IOR va changer ».

En résumé, « l'IOR fournit un service extraordinaire pour l’Église catholique et pour tout ce qu'elle fait dans le monde ». Mais il doit « fournir ses services de façon à ne pas occulter le message de l'Eglise » : que « l'ombre soit écartée » et que « brille l’Évangile ».

Évoquant son poste de travail, Ernst von Freyberg souligne qu'il n'a pas posé de candidature : il a été « appelé », probablement pour « son expérience et sa fidélité à l’Église », et il a accepté l'offre comme « une excellente façon de servir le pape et l’Église ».

Le président assiste de temps en temps à la messe du matin avec le pape, en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe, et se dit très marqué par ses homélies « très inspirantes », notamment par l'une d'entre elle où le pape avait exhorté à « distinguer entre les fantômes et la réalité ». A l'IOR, fait observer Ernst von Freyberg, « il y a tellement de "fantômes" du passé que le plus grand risque est que nous chassions les fantômes et que nous ne nous concentrions pas sur la réalité ».

Par décision de Benoît XVI, Ernst von Freyberg est le troisième expert à être recruté depuis un an au Vatican: l'année dernière, le journaliste américain de Fox News Greg Burke, embauché pour la communication de la Secrétairerie d'Etat, et l'expert financier suisse René Brülhart à l'Autorité d'information financière (AIF) du Vatican. (source : News.va)


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