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du 4 au 6 juin 2013 (semaine 23)
 

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6 juin 2013 - Brésil
LES INDIENS ONT DROIT À UNE TERRE

La Conférence Nationale des Evêques du Brésil (CNBB) a mis en évidence des opinions divergentes sur le rôle de la Fondation Nationale de l’Indien (FUNAI), en ce qui concerne la démarcation des terres indigènes.

La FUNAI ne devrait plus être le seul organisme responsable de la démarcation des terres indigènes, a affirmé Gleisi Hoffmann, la ministre de la Casa Civil (équivalent du Premier ministre). Du côté de la CNBB, le Secrétaire général Mgr Leonardo Steiner, a espéré que la FUNAI ne sera pas dépossédée de ses prérogatives.

"En tant que gouvernement, nous estimons que les démarcations de territoires indiens qui sont étudiées par la FUNAI doivent être analysées, en plus de l’aspect anthropologique, par d’autres organismes brésiliens, comme par exemple l’Institut national de la Réforme Agraire (INCRA), ou le Ministère du développement
agraire.

Cela afin que, lorsque ces démarcations sont effectivement déterminées, elles ne soient pas soumises à des problèmes judiciaires, comme c’est actuellement le cas dans la région du Mato Grosso du Sud", a affirmé Gleisi Hoffmann. La "Première ministre" a promis de définir avant la fin de l’année le nouveau processus de démarcation des terres.

Elle faisait référence aux nombreux conflits qui se multiplient depuis quelques mois sur l’ensemble du pays, notamment à la violente opération policière survenue le 15 mai dernier dans la fazenda Buruti. L'exploitation agricole est occupée depuis le 15 mai par des membres de la communauté "Terena" qui revendiquent un droit ancestral sur ces terres d’une superficie de 17
.000 hectares. Un droit d’ailleurs reconnu en 2010 par le Ministère de la Justice qui a admis que la fazenda "Buriti" était un "territoire traditionnellement occupé par le peuple Terena".

Ces affrontements avaient été vivement critiqués par le Conseil Indigéniste Missionnaire de la CNBB, qui avait dénoncé "une stratégie de grande ampleur de la part du gouvernement fédéral pour répondre aux nombreuses demandes de la part des
élus représentants des grands propriétaires au Parlement) et des grands propriétaires de l’agrobusiness".

"Nous espérons que les démarcations vont se poursuivre, car il s’agit là du droit des peuples indigènes", a insisté Mgr Leonardo Steiner, après la réunion avec la ministre. (source :
Apic)

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