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du 4 au 6 juin 2013 (semaine 23)
 

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6 juin 2013 - Audience du 5 juin
LA MISSION ATTRIBUÉE À L'HOMME PAR LE CRÉATEUR

La mode aujourd'hui, c'est l'argent et la richesse, pas l'homme. C'est la dictature de l'argent. Or Dieu a chargé l'homme de gérer la terre, non l'argent. Là est le devoir de chacun de nous.

Le 5 juin,
le Pape François a consacré la catéchèse de l’audience générale à la défense de l'environnement, à laquelle l'ONU dédiée une journée mondiale: Lorsqu'on parle d'environnement, a-t-il dit, "on pense au livre de la Genèse qui rapporte que Dieu confia la terre à l'homme et à la femme pour qu'ils la cultivent et la protègent. Qu'est ce que cela signifie? Cultivons nous et protégeons nous vraiment la nature, ou bien exploitons nous et négligeons nous la création?

... " Cultiver et protéger est un ordre de Dieu valable dans le temps et applicable à chacun de nous. Cela fait partie de son projet qui est de faire grandir le monde dans la responsabilité, afin d'en faire un jardin, un espace vivable pour tous. Benoît XVI a plusieurs fois rappelé que la mission attribuée à l'humanité par le Créateur implique le respect des rythmes et de la logique de la création.

" Mais l'homme est souvent dominé par la tendance à dominer, posséder, manipuler et exploiter, et non par le respect de la nature considérée comme un don gratuit. Ainsi perd-on le sens de la contemplation et de l'écoute de la création, ainsi oublie-t-on de cueillir ce que Benoît XVI appelle le rythme de l'histoire d'amour entre Dieu et l'homme. Ce défaut vient de ce qu'on pense et vit de façon horizontale, loin de Dieu et loin de ses signes".

" Mais se cultiver et protéger comprend aussi les rapports humains... Si la crise actuelle est largement liée à l'environnement, elle touche également l'homme. La personne est en danger et ceci justifie la priorité d'une écologie humaine. Ce danger est d'autant plus grave que sa cause est profonde. Il ne s'agit pas d'économie mais d'éthique et d'anthropologie...même si tout est dominé par une économie et une finance démunies d'éthique qui sacrifient les personnes au profit et à la consommation.

" Il s'agit d'une culture du gaspillage et du rejet...qui tend à devenir commune... La mode aujourd'hui c'est l'argent et la richesse, pas l'homme. C'est la dictature de l'argent. Dieu a chargé l'homme de gérer la terre, non l'argent. Là est le devoir de chacun de nous.

" A l'inverse, la vie et la personne n'y sont plus considérées comme des valeurs primaires... Cette culture rend insensible jusqu'au gâchis alimentaire... La société de consommation nous a habitués à l'excès et au gaspillage des aliments, auxquels on finit par ne plus accorder de valeur. Et ceci va bien au-delà des simples paramètres économiques car ces denrées sont en fait comme volées aux pauvres et aux affamés.

" Je vous invite donc à réfléchir sur cette problématique... Si une nuit d'hiver, tout près de cette place, quelqu'un meurt dans la rue, ce n'est pas une information" alors que si un réseau électronique saute c'est un drame! "Si la bourse fléchit de quelques points, c'est une tragédie, mais pas que des êtres humains soient rejetés comme on jette des ordures.

" Prenons tous l'engagement à respecter et protéger l'environnement et la création. Soyons attentifs à toute personne et luttons contre la culture du gaspillage et du rejet au profit d'une culture de la solidarité et du dialogue".

Avant l'audience, le Pape François en grande forme s’est offert un long tour en jeep dans les divers secteurs de la Place. Parmi les nombreux groupes venus du monde entier, celui insolite de 1.800 chauffeurs de taxi de la ville de Rome. Et pour la communauté francophone, un groupe d’imams de France engagés dans le dialogue interreligieux et des fidèles venus des Antilles, de l’Ile Maurice et de Côte d’Ivoire.

Le Pape François, par l’intermédiaire d’un speaker de langue française leur a demandé « de prendre soin de la création, de prendre soin de la personne humaine, de sorte que personne autour de nous ne soit privé du nécessaire. »
(source : VIS)

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