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du 4 au 6 juin 2013 (semaine 23)
 

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6 juin 2013 - Grande-Bretagne
L'AMENDEMENT DISPARAIT ET LA VOIE EST OUVERTE

La Chambre des Lords a rejeté le 5 juin un amendement qui aurait pu bloquer, s'il avait été adopté, le projet de loi visant à légaliser le mariage homosexuel qui franchit ainsi une nouvelle étape parlementaire significative.

Après avoir fait partie des opposants les plus fermes à ce projet de loi présenté par le gouvernement de David Cameron, les évêques qui siégent à la Chambre des Lords hésitaient entre un vote d’opposition ou l’abstention.

On les appelle les Lords Spiritual , les « Lords spirituels ». Ils sont 26 évêques et archevêques à siéger à la Chambre des lords, qui compte environ 760 membres. au moment de voter la loi sur le mariage entre personnes de même sexe, qui leur a été transmise par la Chambre des communes, ces représentants de l’Église d’Angleterre étaient embarrassés.

Après avoir fait partie des opposants les plus fermes à ce projet de loi présenté par le gouvernement de David Cameron, ils hésitaient entre un vote d’opposition ou l’abstention.

L’Église demandait à ces évêques de rester à l’écart du vote, craignant que l’intervention d’un bloc important de religieux votant contre la loi puisse se retourner contre l’Église, en rouvrant les questions sur le droit des évêques à siéger à la Chambre des lords.

Il se disait pourtant, à Londres, que dix d’entre eux, sur les 26, voteraient néanmoins contre le projet de loi autorisant le mariage entre personnes de même sexe. L’évêque de Leicester, Tim Stevens, avait indiqué, après avoir signifié son opposition à la loi, qu’il s’abstiendrait. L’ancien évêque d’Oxford Richard Harries avait pour sa part clamé son soutien au gouvernement et fait part de son intention de voter la loi.

Le discours du primat de la Communion anglicane, Justin Welby, était attendu. Il y a regretté que son Église n’ait pas dans le passé « servi la communauté gay et lesbienne comme elle aurait dû le faire.» Puis a fait part de « ses considérables hésitations devant ce projet de loi (…) qui affaiblit ce qui existe déjà, et le remplace par une option moins bonne, qui n’est ni égale ni efficace ». Avant de conclure : « Avec beaucoup de regret, mais une conviction entière, je ne peux soutenir ce projet de loi tel qu’il est. »

En mars, l’archevêque s’était montré plus ferme : « Ma position est très claire. J’accepte la discipline de l’Église : les relations sexuelles sont réservées au mariage, et le mariage ne peut être conclu qu’entre hommes et femmes.» (source : AP)


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