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du 14 au 17 juin 2013 (semaine 24)
 

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17 juin 2013 -
HOMÉLIE MATINALE DE SAINTE MARTHE - 15 juin


"Etre chrétien, ce n'est pas rester tranquille jusqu'au Ciel". Dans les lectures du jour, en particulier la seconde lettre de saint Paul aux Corinthiens (5, 14-21), on voit saint Paul démarrer au quart de tour.

" Il accélère, va à toute vitesse. L'amour du Christ nous possède, nous pousse, nous presse. C'est précisément cela la vitesse de Paul : lorsqu'il voit l'amour du Christ, il ne peut pas demeurer immobile".

Dans ce même passage de saint Paul, « on répète cinq fois le mot réconciliation. Cinq fois: c'est comme un refrain ». Pour dire clairement que « Dieu nous a réconciliés avec lui dans le Christ ».

Saint Paul « parle aussi avec force et avec tendresse lorsqu'il dit: je suis un ambassadeur au nom du Christ ». Puis, en poursuivant son récit, saint Paul semble presque s'agenouiller pour implorer: « Nous vous en supplions au nom du Christ: laissez-vous réconcilier avec Dieu ».

" La hâte, la sollicitude de Paul – a affirmé le Pape – me fait penser à Marie, lorsque, après avoir reçu l'annonce de l'ange, elle part en toute hâte pour aider sa cousine. C'est la hâte du message chrétien. Et ici, le message est précisément celui de la réconciliation."

« La vraie réconciliation est que Dieu dans le Christ a pris nos péchés et s'est fait péché pour nous ».

Tel est le « mystère qui pousse Paul à aller de l'avant avec un zèle apostolique, parce que c'est une chose merveilleuse: l'amour de Dieu qui a livré son fils à la mort pour moi. Quand Paul se trouve devant cette vérité, il dit: mais lui m'a aimé, il a affronté la mort pour moi. Tel est le mystère de la réconciliation ».

La vie chrétienne « mûrit sur ce pilier et nous la sous-estimons un peu » quand nous la réduisons au fait que « le chrétien doit fait telle chose et doit croire telle chose ». Il s'agit en revanche d'arriver « à cette vérité qui nous touche, à cet amour qui est dans la vie chrétienne: l'amour du Père qui dans le Christ, réconcilie le monde.

" C'est Dieu en effet qui réconcilie à lui le monde dans le Christ, en n'attribuant pas aux hommes leurs fautes et en nous confiant la parole de réconciliation. Le Christ nous a réconciliés. Telle est l'attitude du chrétien, telle est la paix du chrétien."

Les philosophes « disent que la paix est une certaine tranquillité dans l'ordre. Que tout soit ordonné, que tout soit tranquille. Mais ce n'est pas la paix chrétienne, la paix chrétienne est une paix inquiète, ce n'est pas une paix tranquille. La paix chrétienne nous pousser à aller de l'avant et cela est le début, l'origine du zèle apostolique ».

« Le zèle apostolique n'est pas aller faire du prosélytisme pour faire croître les statistiques. Ce que le Seigneur veut de nous est précisément l'annonce de la réconciliation, qui est le centre de son message: le Christ s'est fait péché pour moi et les péchés sont là, dans son corps, dans son âme. Tel est le scandale de la croix ».

" Que la grâce du Seigneur nous donne cette sollicitude pour annoncer Jésus; qu'il nous donne la sagesse chrétienne, qui est née précisément de son côté transpercé par amour ."

Et « qu'il nous convainque également que la vie chrétienne n'est pas une thérapie terminale pour rester en paix jusqu'au ciel. La vie chrétienne est sur la route, dans la vie, avec cette sollicitude de Paul. L'amour du Christ nous pousse, nous presse. Avec cette émotion que l'on ressent lorsqu'on voit que Dieu nous aime ».

Le Pape a concélébré la messe avec le Cardinal chinois Joseph Zen Ze Kiun, avec le nonce apostolique Justo Mullor et les évêques Luc Van Looy de Gand en Belgique, Enzo Dieci, auxiliaire émérite de Rome, et Antonio Santarsiero di Huacho, du Pérou. (source : News.va)


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