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FlashPress - Infocatho
du 18 au 20 juin 2013 (semaine 25)
 

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20 juin 2013 -
HOMÉLIE MATINALE DE SAINTE MARTHE - 18 juin

" Aimer nos ennemis, ceux qui nous persécutent et nous font souffrir, c'est difficile et ce n’est même pas une « bonne affaire » car cela nous appauvrit. Et pourtant telle est la route parcourue par Jésus pour notre salut."

En reprenant des épisodes de la deuxième lettre de saint Paul aux Corinthiens (8, 1-9) et de l’évangile de Matthieu (5, 43-48), le Pape François s’est arrêté sur la difficulté d’aimer ses ennemis et s’est demandé comment il est possible de pardonner : « Nous aussi, nous tous, nous avons des ennemis, tous. Certains ennemis sont faibles, d’autres forts. Nous aussi, nous devenons parfois les ennemis d’autres personnes ; nous ne les aimons pas.

" Et Jésus nous dit que nous devons aimer nos ennemis ».

"Face aux nombreux drames qui frappent l’humanité, il est difficile de faire ce choix : comment peut-on aimer, en effet, « ceux qui prennent la décision d’effectuer un bombardement et de tuer tant de personnes ? Comment peut-on aimer ceux qui, par amour de l’argent, ne laissent pas les médicaments parvenir à ceux qui en ont besoin, aux personnes âgées, et les laissent mourir ? ». Et encore : « Comment peut-on aimer les personnes qui ne recherchent que leur intérêt, leur pouvoir et qui font tant de mal ? ».

" Je ne sais pas comment on peut faire. Mais Jésus nous dit deux choses : tout d’abord, nous tourner vers le Père. Notre Père est Dieu : il fait naître le soleil sur les méchants et sur les bons ; il fait pleuvoir sur les justes et les injustes. Le matin, notre Père ne dit pas au soleil : Aujourd’hui illumine ceux-ci et ceux-là ; pas ceux-là, laisse-les dans l’ombre ! ».

" Il dit : « Illumine-les tous ».

Son amour est pour tous, son amour est un don pour tous, les bons et les méchants. Et Jésus termine avec ce conseil : ‘Vous, donc, soyez parfaits, comme votre Père céleste est parfait’ ». L’indication de Jésus est donc d’imiter le Père dans « cette perfection de l’amour. Lui, il pardonne à ses ennemis. Il fait tout pour les pardonner. Pensons avec combien de tendresse Jésus reçoit Judas dans le jardin des oliviers », alors que parmi les disciples certains pensent à la vengeance.

" La vengeance est ce plat si bon quand on le mange froid » et c’est pourquoi nous attendons le moment juste pour l’accomplir. « Mais cela n’est pas chrétien. Jésus nous demande d’aimer nos ennemis. Comment peut-on faire ? Jésus nous dit : priez, priez pour vos ennemis ». La prière fait des miracles.

" Je voudrais à présent vous poser une question, à laquelle chacun peut répondre dans son cœur : est-ce que je prie pour mes ennemis ? Est-ce que je prie pour ceux qui ne m’aiment pas ? Si vous dites oui, moi je vous dis : allez de l’avant, priez davantage, parce que c’est la bonne route. Si la réponse est non, le Seigneur dit : Mon pauvre ! Toi aussi tu es l’ennemi des autres ! Et alors il faut prier pour que le Seigneur change leurs cœurs ».

Le Pape met en garde contre des attitudes visant à justifier la vengeance selon le degré de l’offense reçue, du mal fait aux autres : c’est-à-dire la vengeance fondée sur le principe « œil pour œil, dent pour dent ». Pensons à nos ennemis, à ceux qui ne nous aiment pas.

" Ce serait beau si nous offrions la Messe pour eux, si nous offrions le sacrifice de Jésus pour eux qui ne nous aiment pas. Et pour nous aussi, pour que le Seigneur nous enseigne cette sagesse : si difficile, mais aussi si belle, et qu’il nous rende semblables aussi à son Fils, qui dans son abaissement s’est fait pauvre pour nous enrichir de sa pauvreté ». (source : .News.va.)


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