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du 18 au 20 juin 2013 (semaine 25)
 

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20 juin 2013 -
NOUS N'AVONS PAS A "RESTER" SEULEMENT À REGARDER


La 86° assemblée de la ROACO, Réunion des Œuvres d’aide aux Eglises Orientales, s’est ouverte au Vatican, devant une vingtaine d’agences catholiques. Le patriarche Raphaël Sako a adressé un pressant appel à toutes les instances de l'Église.

Comme lui, Mgr Zenari, nonce apostolique à Damas, et S.B Ibrahim Isaac Sidrak, patriarche d’Alexandrie des coptes-catholiques, ont exposé la situation des communautés chrétiennes dans leurs pays respectifs, comme sur le rôle majeur et « historique » qu’ils sont appelés à jouer, en faveur de la réconciliation et de la paix.

Mgr Louis Raphaël Ier Sako appelle surtout le Saint-Siège à un soutien plus concret et plus direct des chrétiens du Moyen-Orient. Son rôle n'est pas seulement rester comme ça, à regarder les choses soit en Irak, soit maintenant en Syrie. Cela c'est la politique de l’Occident parce qu’il y a ici des intérêts économiques et politiques.

" Pour nous chrétiens, nous n’avons que le St Siège, qui doit nous soutenir, et nous encourager à rester, mais pas seulement par des secours, mais aussi par des choses concrètes : aider à la réconciliation, et dire que les chrétiens sont là depuis toujours, ne sont un danger pour personne et qu'ils ont un rôle à jouer.
"
Je crois même que nos politiciens musulmans attendent quelque chose de plus actif, plus positif de la part du Saint-Siège, donc ça c‘est très important

Quant à la ROACO, son rôle n’est pas seulement aider ici et là, dans quelques cas d’émergences, mais il faut créer des petits projets surtout dans les petits villages chrétiens, pour donner plus d’espoir aux gens, aider les gens à trouver un travail, améliorer l’agriculture et les infrastructures

Nous insistons particulièrement sur le rôle des laïcs chrétiens, tant dans le devoir de dialogue avec les musulmans, que dans le dialogue social, politique, afin de résoudre la crise actuelle en Irak. Je crois que c’est un ensemble…

" Il faut faire former un cadre politique, des politiciens chrétiens, qui peuvent jouer un véritable rôle, parce que ce que nous avons est faible… Des gens ici et là, qui sont membres des partis, n’ont pas beaucoup de formation et d’expérience, et à cause de celà, ils ne peuvent pas assurer un changement.

" J’ai invité tous les membres du gouvernement, du parlement , les chefs religieux à un dîner et tous ont répondu ! Le Premier ministre était tout à fait touché, même les chefs religieux, qui ont dit «vous, vraiment, vous être autrement qu'on le pensait.

" Cela veut dire que l’influence ne dépend pas du nombre : être majorité, ou minorité… Cela dépend de la préparation, et de la manière de faire. Il faut chercher une manière, qui peut faire bouger les hommes. En gros, les chrétiens ont un rôle majeur à jouer pour l’avenir de l’Irak et je ne dis pas seulement de l’Irak

" Peut-être qu'en Irak, nous sommes beaucoup plus préparés (…) depuis plus de 10 ans de conflits et de guerre. Mais je crois aujourd’hui aussi que les autres chrétiens, c’est-à-dire en Syrie, en Egypte, au lieu de s’enfuir, se doivent de jouer leur rôle ! Et c’est un rôle historique… Nos pères ont joué ce rôle-là.

" Si nous restons un peu isolés, nous les chrétiens du Moyen-Orient, c’est fini, c’est fichu ! Mais si nous sommes unis, et si nous travaillons ensemble, -chaque pays a son particularisme-, je crois, on peut beaucoup faire.

" J'ai une longue expérience. Parfois on utilisait un peu le Coran, les données de l’Islam pour faire un dialogue islamo-chrétien. Aujourd’hui, eux, ils attendent de nous que nous présentions notre foi comme elle est, sans compromis, et sans chercher à la rendre, disons, un peu plus compatible avec leurs concepts.

" Donc, dire, pour moi, comme chrétien, comment je crois que le Christ est Fils de Dieu ! Et non pas utiliser des versets coraniques, ou des mots de la tradition musulmane. Je crois aussi qu’il y a un travail à faire pour les théologiens, à faire des approches théologiques plus compréhensibles, pour les chrétiens orientaux, comme pour les musulmans. (source : LPJ)

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