Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 21 au 24 juin 2013 (semaine 25)
 

-
24 juin 2013 - Brésil
IL FAUT ÉCOUTER LES CLAMEURS DE LA RUE

Les évêques du Brésil ont manifesté leur solidarité et leur appui aux manifestations, du moins les protestations pacifiques, qui ont poussé dans la rue des centaines de milliers personnes, mais surtout des jeunes générations.

La présidence de la Conférence Episcopale du Brésil CNBB, dans le cadre de son Conseil permanent, a publié le 21 juin un communiqué rendu public lors d’une conférence de presse.

Les évêques ont rappelé que ces manifestations constituent « un phénomène qui inclut l’ensemble du peuple brésilien et qui l’éveille à une nouvelle conscience ». Ces protestations doivent donc requérir de la part des responsables du pays l’attention et le discernement nécessaire afin d’identifier ses valeurs et ses limites, toujours dans la perspective de la construction d’une société juste et fraternelle que nous appelons de nos voeux. »

Pour la CNBB, ces mobilisations libres et spontanées, parties des réseaux sociaux « interrogent l’ensemble de la société brésilienne et démontrent qu’il n’est plus possible de vivre dans un pays marqué par autant d’inégalité ». Les revendications de politiques publiques bénéficiant à la population dans son ensemble sont justes et légitimes.

« Les cris portent sur la corruption, l’impunité et le manque de transparence dans la gestion publique. Ils dénoncent la violence contre la jeunesse. Ils démontrent surtout que la solution des problèmes par lesquels passent le peuple brésilien passe obligatoirement par la participation de tous ».

La CNBB rappelle également que « dans une société où les droits des personnes sont niés dans la conduite de leur propre vie, la présence du peuple dans la rue témoigne que c’est dans la pratique de valeurs comme la solidarité et le service gratuit à l’autre, que se trouve le sens de l’existence. »

Dès lors, les évêques estiment que les mobilisations de ces derniers jours montrent que les brésiliens sont prêts à défendre leurs droits et leur dignité.

La CNBB a enfin rappelé à l’Etat son devoir. « Le droit démocratique à manifester doit être toujours garanti par l’Etat ». Mais elle condamne également les violences qui ont émaillées les manifestations dans tout le pays. « Rien ne justifie la violence, la destruction du patrimoine public et privé () qui doivent être combattus avec fermeté ». (source : Apic et ACI)


Retour aux dépêches
retour à la page d'accueil