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du 21 au 24 juin 2013 (semaine 25)
 

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24 juin 2013 -
HOMÉLIE MATINALE DE SAINTE MARTHE - 21 Juin

« L’amour, la charité, le service, la patience, la bonté, la tendresse » sont les « très beaux trésors » dans le passage de l’Evangile de Matthieu (6, 19-23), un « fil conducteur » entre les termes « trésor, cœur et lumière »

La première chose à faire, a expliqué le Saint-Père est de se demander : « Quel est mon trésor ? ». Et cela ne peut assurément pas être les richesses, étant donné que le Seigneur dit : « N’accumulez pas pour vous des trésors sur la terre, car à la fin ils se perdent ».

Du reste, ce sont « des trésors risqués, qui se perdent » ; et ce sont aussi « des trésors que nous devons laisser, nous ne pouvons pas les emporter avec nous. Je n’ai jamais vu un camion de déménagement derrière un enterrement », a-t-il commenté.

Il s’est alors demandé quel est le trésor que nous pouvons emporter avec nous à la fin de notre existence terrestre ? La réponse est simple : « Tu peux emporter ce que tu as donné, uniquement cela. Mais ce que tu as économisé pour toi, ne peut pas être emporté ».

Ce sont des choses qui peuvent être dérobées par des voleurs, ou bien des choses qui s’abîment, ou bien des choses qui seront prises par les héritiers. Alors que « ce trésor que nous avons donné aux autres » au cours de notre vie, nous l’emporterons avec nous après la mort « et celui-ci sera ‘notre mérite’ ; ou mieux, a-t-il précisé, « le mérite de Jésus Christ en nous ».

Egalement parce qu’il s’agit de l’unique chose que le Seigneur nous laisse emporter ». Jésus lui-même l’a clairement dit aux docteurs de la loi qui se vantaient de la beauté du temple de Jérusalem : « Il ne restera pas pierre sur pierre ». Cela vaut également « avec nos trésors, ceux qui dépendent des richesses, du pouvoir humain ». Mais Jésus – a remarqué le Saint-Père – ne se limite pas à la critique ; il accomplit un pas en avant et il ajoute : « Là où se trouve ton trésor, se trouvera également ton cœur ».

La dernière partie de la réflexion de Jésus renvoie à l’expression : « La lampe du corps est l'œil », c’est-à-dire que « l'œil est l’intention du cœur ». En conséquence, pour le Pape, « si ton œil est simple, s’il vient d’un cœur qui aime, d’un cœur qui cherche le Seigneur, d’un cœur humble, tout ton corps sera lumineux. Mais si ton œil est mauvais, tout ton corps sera ténébreux ».

A ce propos, le Pape a demandé aux personnes présentes de s’interroger sur notre jugement sur les choses : « Lumineux ou ténébreux ? Nous sommes des personnes de lumière ou de ténèbres ?

L’important est la manière dont nous jugeons les choses : avec la lumière qui vient du véritable trésor de notre cœur ? Ou avec les ténèbres d’un cœur de pierre ? ».

Une réponse peut venir du témoignage de saint Louis de Gonzague, le jeune jésuite dont c’est précisément aujourd’hui la mémoire liturgique. « Nous pouvons demander la grâce d’un cœur nouveau à ce garçon courageux », qui n’a jamais reculé devant « le service aux autres », au point de donner sa vie pour soigner les pestiférés.

Et que le Seigneur rende humains tous ces morceaux de cœur qui sont de pierre, avec cette anxiété positive d’aller de l’avant en le cherchant et en se laissant chercher par lui ». Car, a-t-il conclu, seul le Seigneur peut nous sauver « des trésors qui ne peuvent pas nous aider dans la rencontre avec lui, dans le service aux autres ».

Le Pape a concélébré la messe avec le cardinal Francesco Coccopalmerio, Mgr Juan Ignacio Arrieta et l’auxiliaire José Aparecido Gonzalves de Almeida, respectivement président, secrétaire et sous-secrétaire du Conseil pontifical pour les textes législatifs. Ils étaient aussi accompagnés par quelques collaborateurs du dicastère. (source : News.va)


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