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du 25 au 28 juin 2013 (semaine 26)
 

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28 juin 2013 - Vietnam
NE JAMAIS OUBLIER LE CONTEXTE GÉNÉRAL

Le pape François a récemment nommé deux évêques au Vietnam. L’un d’eux est Pierre Nguyên Van Viên, 48 ans, nouvel évêque auxiliaire de Vinh, a commenté les atouts et difficultés de son diocèse, l'un des plus importants du Vietnam.     

Ce diocèse du Centre-Vietnam est riche d’environ un demi-million de catholiques. Dans une interview accordée à Radio Free Asia, il en a souligné les atouts mais aussi les points faibles sans jamais le séparer le contexte plus général, à savoir l’Eglise locale et universelle et la société particulière du pays.

Il envisage aussi les moyens qui permettraient de dépasser certaines limites assignées aujourd’hui aux activités ecclésiales. L’interview est traduite du vietnamien par la rédaction d’Eglises d’Asie.

" La terre de ce diocèse est tout imprégnée de la sueur et des larmes des missionnaires et spécialement du sang versé par les martyrs lors des diverses époques de persécution. C’est grâce à cela que les catholiques du diocèse de Vinh ont toujours eu conscience de leur rôle particulier dans l’Eglise.

" Le deuxième point fort est celui-ci : près de 100 % des catholiques du diocèse pratiquent leur foi dans la prière, dans l’étude de la parole de Dieu, dans la participation aux divers sacrements, surtout l’eucharistie, et dans les différentes formes d’activités où les catholiques sont engagés sur le plan personnel comme sur le plan communautaire.

" Je vois un troisième aout du diocèse dans une caractéristique que beaucoup considère comme une faille. La plupart des catholiques du diocèse sont des gens pauvres. Habituellement, les pauvres font davantage confiance au Seigneur que les autres parce qu’ils ont davantage besoin d’aide pour conduire leur vie.

" Le quatrième atout du diocèse de Vinh, c’est l’abondance des vocations au célibat consacré, que ce soit dans la vie sacerdotale, religieuse ou encore dans les instituts séculiers.

" Pour le concours d’entrée au grand séminaire de Vinh Thanh (séminaire commun de Vinh et de Thanh Hoa) qui aura lieu le 1er et le 2 août prochain, le nombre de candidats déjà inscrits est de plusieurs centaines, alors que les capacités de l’établissement ne lui permettent d’en accueillir que quelques dizaines."

" Quant aux difficultés, la première d’entre elles concerne l’éducation des enfants dans un esprit chrétien. Elle est difficile car les enfants ne sont autorisés à étudier le catéchisme qu’à l’intérieur des églises et des paroisses et pendant un laps de temps très réduit. Ils ne peuvent le faire à l’intérieur de leurs écoles.

" La participation des catholiques à la vie du diocèse et surtout à celle de la société civile est extrêmement limitée.

" Une troisième difficulté réside dans le fait que les catholiques souffrent d’une extrême pénurie des moyens de communication sociale alors que leur besoin d’information est très grand.

" Une quatrième difficulté est constituée par les besoins engendrés par le développement de nos paroisses et de leurs annexes. La superficie des terrains dont elles disposent pour s’agrandir est très limitée.

Une question reste posée : « Les diocèses et les paroisses ont-ils rempli pleinement leur rôle ? » Je pense qu’il faut répondre : « Pas encore ! » Dans le domaine de la foi, les différents diocèses sont certes étroitement unis entre eux. Mais, dans celui de l’expression de la foi, il est encore rare que les diocèses fassent entendre une voix commune sur les problèmes de la société civile.

Je pense que l’Eglise au Vietnam, pour faire connaître correctement et entièrement sa vie authentique et sa mission, a besoin que la voix commune de ses diocèses se prononce plus fréquemment sur les problèmes de société. L’Eglise catholique ne peut pas vivre en marge de la société. (source : Mepasie)


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