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28 juin 2013 -
DES COPTES D'ÉGYPTE ÉMIGRENT EN GÉORGIE

2.500 émigrés Egyptiens coptes se sont installés en Géorgie aujourd'hui. La plupart sont arrivés en 2013 et vivent dans la capitale Tbilissi. Ils disent être venus car il s'agit d'un vieux pays orthodoxe, un pays chrétien à la différence de tant d'autres.

Les coptes d'Egypte, l'une des plus vieilles communautés chrétiennes du monde, sont en butte à une pression croissante depuis la chute du Président Hosni Moubarak en 2011 et l'arrivée au pouvoir des Frères musulmans. Beaucoup quittent leur pays, et certains d'entre eux émigrent en Géorgie, un vieux pays orthodoxe, où le christianisme s'est implanté au IVe siècle.

La Géorgie est aussi relativement proche : la capitale Tbilissi se trouve à deux heures et demie de vol du Caire. Enfin, la législation géorgienne est plutôt souple en matière de visas et de commerce. Quelques centaines de réfugiés se sont installés à Koutaïssi, ville qui abrite le Parlement géorgien, à quelque 200 km à l'ouest de la capitale.

Les coptes se rassemblent dans une église catholique qui a été mise à leur disposition dans le centre de Tbilissi : tous les mercredis matins, des centaines de personnes assistent à une messe de deux heures et demie.

D'autres coptes pourraient venir s'installer en Géorgie prochainement, d'après le père Johan, un prêtre du monastère Saint Antoine, venu d'Egypte en mai. Un terrain a été acheté à la périphérie de Tbilissi pour édifier une église copte orthodoxe, explique-t-il. Mais les choses ne sont pas aussi simples.

Il y a des différences théologiques entre les deux Eglises, explique le père Iakob Tchitchilidze, professeur à l'Académie religieuse de l'Eglise orthodoxe géorgienne. « C'est pourquoi ils ne peuvent même pas prier dans nos églises », précise-t-il, ajoutant que son Eglise n'a « rien contre » les coptes eux-mêmes. Ils ont néanmoins demandé au patriarche de l'Eglise géorgienne Elie II de bénir leur future église, et le pape copte Tawadros II pourrait se rendre à Tbilissi pour discuter de l'inauguration de l'église avec le patriarche Elie II.

La Géorgie pourrait aussi revoir sa politique de visas. Il n'existe pas de quotas selon les pays, mais « nous sommes plus enclins à refuser des visas aux personnes de certains pays », admettent les autorités géorgiennes. Ces refus augmentent : 290 visas et 300 permis de résidence ont déjà été refusés cette année.

La population géorgienne, avec environ 4,6 millions de personnes, n'est guère plus nombreuse que celle d'Alexandrie, la deuxième ville d'Egypte. Mais le revenu annuel par habitant, en Géorgie et en Egypte, est comparable.

Les coptes disent apprécier la facilité avec laquelle on peut monter une affaire en Géorgie et l'absence de corruption, mais la plupart affirment avoir du mal à gagner leur vie. « Beaucoup, après avoir dépensé leurs économies ici, sont obligés de retourner en Egypte ». D'autres sont prêts à rester en Géorgie malgré les difficultés.

« Nous sommes confrontés à de nombreux problèmes ici, mais c'est un pays chrétien et j'espère que nous serons toujours les bienvenus», déclare Samuel, qui dirigeait une entreprise de télécommunications près d'Alexandrie. (source : AP)

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