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du 2 au 5 juillet 2013 (semaine 27)
 

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5 juillet 2013- Égypte
L'ÉGLISE COPTE ET LA SORTIE DE CRISE


L'évêque copte catholique de Minya, Mgr Botros Fahim Awad Hanna, craint que ne se déclenche une spirale de violence face à une crise politique et sociale qui risque de dégénérer en guerre civile.

Les affrontements entre les millions de manifestants contraires au Président Morsi et les groupes progouvernementaux liés à la Fraternité musulmane, ont déjà fait plus de 10 morts et des centaines de blessés.

Mgr Hanna confirme que, « parmi les projets qui circulent ces jours-ci à propos des modalités de gestion de la phase de transition après une éventuelle et définitive renonciation de Morsi, il en est qui espère l’implication de l’Université d’Al Azhar et de représentants de l’Eglise copte, en tant que forces capables de contribuer à l’élaboration d’une solution équilibrée de la crise ».

Selon le porte-parole de la conférence épiscopale catholique d’Égypte, la destitution du président Morsi n’est pas un coup d’Etat. Et c’est même « un jour heureux pour les chrétiens ». Pour ce prêtre, les jeunes gens de la place Tahrir doivent maintenant être associés au processus de rénovation politique.

Le Père Rafik Greiche, chargé de presse de la conférence épiscopale catholique d’Égypte, a souligné que la destitution du président islamiste Mohammed Morsi par l’armée égyptienne n’était pas un coup d’État. « L’armée a exécuté la volonté du peuple. Ces derniers jours, le peuple a exprimé cette volonté sans aucune équivoque à travers des millions de signatures et de gigantesques manifestations au Caire et dans l’ensemble du pays », déclare le prêtre catholique grec.

« La destitution de Morsi et le nouveau départ politique sont un jour heureux pour nous autres chrétiens d’Égypte et pour tous les Égyptiens. Nous espérons que nous ne serons pas exclus du processus politique qui nous attend », poursuit le porte-parole.

Le P. Greiche craint toutefois que les Frères musulmans chassés du pouvoir ne se vengent et attisent des troubles. Dans ce contexte, il y aurait déjà eu des premiers cas de violence islamiste envers des institutions chrétiennes. « Hier et avant-hier, des exactions ont été commises contre une église catholique près de Minya. Le bâtiment a été légèrement endommagé. Mais ce sont surtout les commerces chrétiens à proximité qui ont été sinistrés. »

Pour le P. Greiche il revient à l’université Al-Azhar, au Caire, principale institution islamique du pays, de faire revenir dans le droit chemin les jeunes gens induits en erreur par l’idéologie des Frères musulmans. (source : AP et Fides)


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