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du 6 au 8 juillet 2013 (semaine 27)
 

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8 juillet 2013-
L'ÉVANGÉLISATION SE FAIT A GENOUX


Au lendemain du congrès des séminaristes et des novices religieux et religieuses, le Pape François s'est adressé à eux dans l'homélie du dimanche. Il a centré le sacerdoce sur trois références : la Croix, le mystère pascal et l'Eucharistie.

La veille, dans l'allocution de l'audience spéciale à leur égard, il leur avait dit : " J'ai un mauvais sentiment lorsque je vois un prêtre ou une religieuse au volant du dernier modèle de voiture à la mode. C'est inadmissible. Vous aurez peut-être besoin d'une voiture pour vous déplacer pour votre travail mais achetez-en une qui soit plus modeste. Si vous aimez les belles voitures, rappelez-vous simplement combien d'enfants meurent de faim ».

« Je voudrais une Église plus missionnaire, pas si tranquille. Une belle Eglise qui va de l'avant », a ajouté le pape François qui avait laissé entendre dés le début de son mandat qu'il voulait une « Église pauvre pour les pauvres ».

Dimanche, en se basant sur les lectures du jour, il les a transposées pour tous les fidèles, les trois « points de référence de la mission chrétienne » : « la joie de la consolation, la croix et la prière ».

" Hier déjà j’ai eu la joie de vous rencontrer, et aujourd’hui notre fête est plus grande encore parce que nous nous retrouvons pour l’Eucharistie, en ce jour du Seigneur. Vous êtes séminaristes, novices, jeunes en cheminement vocationnel, venant de toutes les parties du monde : vous représentez la jeunesse de l’Eglise ! Si l’Eglise est l’Epouse du Christ, en un certain sens vous représentez le moment des fiançailles, le printemps de la vocation, la saison de la découverte, de la vérification, de la formation. Et c’est une très belle saison dans laquelle sont jetées les bases pour l’avenir. Merci d’être venus.

..." La tristesse et la peur doivent céder la place à la joie : « Réjouissez-vous…exultez…soyez pleins d’allégresse » dit le Prophète (66, 10). C’est une grande invitation à la joie. Pourquoi ? Quel est la raison de cette invitation à la joie ? Parce que le Seigneur répandra sur la Cité sainte et ses habitants un « torrent » de consolations, un torrent de consolations – tout rempli de consolations-, un torrent de tendresse maternelle : « Vous serez portés dans les bras et caressés sur les genoux. »

..." L’invitation d’Isaïe doit résonner dans notre cœur : « Consolez, consolez mon peuple » (40, 1) et cela doit devenir une mission. Nous, il nous faut trouver le Seigneur qui nous console et aller consoler le Peuple de Dieu. Cela est la mission. Les gens aujourd’hui ont besoin, certainement, de paroles, mais ils ont besoin surtout que nous témoignions la miséricorde, la tendresse du Seigneur qui réchauffe le cœur, qui réveille l’espérance, qui attire vers le bien. La joie de porter la consolation de Dieu.

..." Le mystère pascal est le cœur palpitant de la mission de l’Eglise ! Et si nous demeurons dans ce mystère, nous sommes à l’abri, aussi bien d’une vision mondaine et triomphaliste de la mission, que du découragement qui peut naître devant les épreuves et les échecs. La fécondité pastorale, la fécondité de l’annonce de l’Evangile n’est donnée ni par le succès, ni par l’insuccès évalués selon des critères humains, mais par la conformité avec la logique de la Croix de Jésus, qui est la logique du sortir de soi-même pour se donner, la logique de l’amour.

" C’est la Croix - toujours la Croix avec le Christ, parce que parfois on nous offre la croix sans le Christ : cela ne va pas ! – C’est la Croix, toujours la Croix avec le Christ qui assure la fécondité de notre mission. Et c’est de la Croix, acte suprême de miséricorde et d’amour, que l’on renaît comme « créature nouvelle » (Ga 6, 15).

..." L’Eglise, nous a répété Benoît XVI, n’est pas nôtre, mais elle est de Dieu ; et tant de fois, nous, les consacrés, nous pensons qu’elle est nôtre ! Nous faisons d’elle… quelque chose qui nous vient à l’esprit. Mais elle n’est pas nôtre, elle est de Dieu. Le champ à cultiver est le sien. En conséquence, la mission est essentiellement grâce. La mission est grâce. Et si l’apôtre est le fruit de la prière, il trouvera en elle la lumière et la force de son action. Notre mission, en effet, n’est plus féconde, ou plutôt s’éteint, au moment même où est interrompue la relation avec la source, avec le Seigneur.

Chers séminaristes, chers novices, chers jeunes en cheminement vocationnel. L’un de vous, un de vos formateurs, me disait l’autre jour : évangéliser, on fait à genoux « l’évangélisation se fait à genoux ». Soyez toujours des hommes et des femmes de prière. Sans un rapport constant avec Dieu la mission devient un métier. Mais quel travail fais-tu ? couturier, cuisinière, prêtre ; tu travailles comme prêtre, tu travailles comme sœur ? Non. Ce n’est pas un métier, c’est autre chose. (source : VIS)

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