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du8 au 14 juillet 2013 (semaine 28)
 

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14 juillet 2013-
LES PRATIQUES INHUMAINES DES AUTORITÉS GRECQUES


Les témoignages recueillis par Amnesty International révèlent que les garde-côtes grecs font preuve d'un mépris flagrant pour la vie humaine lors de leurs opérations menées en mer Égée. Un rapport a été rendu public mardi 9 juillet.

Les pratiques des autorités grecques mettent en danger la vie des migrants, dénonce ce rapport d'une quarantaine de pages. Les autorités grecques recourent aux renvois, et repoussent des groupes de migrants de l'autre côté de leur frontière, les privant du droit de voir leur dossier examiné ou de contester leur expulsion.

Plus grave, sur 14 personnes interrogées par l'organisation qui avaient été renvoyées en Turquie, 13 ont raconté que leur bateau pneumatique avait été heurté, perforé à coups de couteaux ou presque coulé alors qu'il était remorqué ou bloqué par un bateau des garde-côtes grecs.

Les moteurs de leurs embarcations ont été mis hors service et leurs rames enlevées, puis ils ont simplement été abandonnés en pleine mer.

L'itinéraire qui passe par la mer Égée est de plus en plus emprunté depuis 2012, date à laquelle les autorités ont construit le long de la frontière qui borde le fleuve Evros un mur de 10,5 kilomètres de long et déployé près de 2 000 nouveaux gardes. Toutefois, ce passage est périlleux. Depuis août 2012, plus de 100 personnes - dont des femmes et des enfants, pour la plupart des Syriens et des Afghans - se sont noyées en tentant d'atteindre la Grèce.

Amnesty International appelle les autorités grecques à mettre immédiatement un terme aux renvois, à enquêter sur les allégations d'expulsions collectives et de mauvais traitements, et à engager des poursuites contre les auteurs présumés.

Pour Amnesty, l'
Union Européenne a également un rôle à jouer. Elle doit apporter son soutien à la Grèce, en contribuant à améliorer les services d'accueil, au lieu de boucler les frontières. L'UE doit aussi explorer de nouveaux moyens de partager les responsabilités vis-à-vis des réfugiés et des migrants.

«De toute évidence, la Grèce a le droit de contrôler ses frontières, mais pas au détriment des droits fondamentaux de ceux qui recherchent la sécurité ou une vie meilleure en Europe. Les temps sont durs en Grèce, tout comme pour des millions de personnes à travers l'Europe, mais ce n'est pas une excuse pour traiter les réfugiés et les migrants de cette manière. (source :
Apic)

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