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du 8 au 14 juillet 2013 (semaine 28)
 

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14 juillet 2013- Italie
CERTAINS CRITIQUENT LES POSITIONS DU PAPE A LAMPEDUSA


La presse et la classe politique italiennes se montrent partagées sur la visite le 8 juillet du pape François à Lampedusa, critiquant notamment la 'naïveté' du Pape sur la gestion des flux migratoires.

Au cours de son homélie,
le Pape avait fustigé avec force et émotion la "globalisation de l’indifférence" face au drame des migrants. Leur sang crie vers ceux qui détournent leur regard, a-t-il affirmé, invitant à davantage de solidarité et à un meilleur accueil des migrants.

Ces critiques ont fait leur apparition dans les journaux et dans les prises de position de certains élus, essentiellement de droite.

Mis à part quelques exceptions, comme celle de la présidente de la Chambre des députés italienne, Laura Boldrini, qui a parlé d’une visite "historique", la classe politique était restée sans mot dire. François avait d’ailleurs souhaité qu’elle ne soit pas représentée à ses côtés lors de ce déplacement.

C’est un député du 'Parti de la liberté', de Silvio Berlusconi, qui a rompu ce silence embarrassé, en adressant une critique plus ou moins frontale au pape François, au lendemain de son voyage.

Reconnaissant le "haut niveau" de la réflexion du pape sur "l’un des plus grands drames du monde contemporain", Fabrizio Cicchitto a ainsi tenu à souligner la différence entre la prédication religieuse facile d’une part et "la gestion par l’Etat d’un phénomène aussi difficile, complexe et insidieux" que l’immigration, marqué notamment par l’intervention de groupes criminels. Et d’en appeler à une autonomie de l’Etat par rapport à l’Eglise, "raisonnable, sérieuse et réelle".

Ces critiques ne viennent pas de ceux qui avaient pour habitude de ne rien laisser passer aux représentants de l’Eglise et à son chef suprême, notamment sous Benoît XVI.
Au contraire, les accusateurs d’hier - la presse dite ‘progressiste’ en tête - portent désormais aux nues le pape argentin, tandis que les fervents défenseurs de son prédécesseur formulent des critiques explicites contre les décisions du pontife.

Ces querelles politico-médiatiques ne semblent cependant pour le moment n’avoir guère d’influence sur l’adhésion quasi unanime des fidèles et d’une grande partie du monde laïc, profondément touchés par le geste accompli par le
Pape à Lampedusa, une des "périphéries de l’existence" qu’il affectionne tant. (source : Apic)

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