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du 14 au 21 juillet 2013 (semaine 29)
 

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21 juillet 2013 - Pakistan
CONDAMNÉ À LA RÉCLUSION A PERPÉTUITÉ POUR "BLASPHÈME"

Un chrétien de 28 ans, résidant au Punjab, a été condamné à la réclusion à perpétuité et à une amende de 200.000 roupies pakistanaises, soit environ $ 2.000, pour avoir envoyé un message "blasphématoire" à partir de son téléphone portable.

La décision du tribunal date du 13 juillet. Sajjad Masih Gill, Gill, qui est membre de la communauté chrétienne des adventistes du septième jour, avait été inculpé de blasphème – en particulier pour outrage au prophète Mahomet et à l’islam – par un certain nombre de responsables religieux islamiques et autres personnages influents pour avoir envoyé un message de texte (SMS) blasphématoire

« Le verdict condamnant Masih prononcé par le juge a été totalement inattendu, dans la mesure où il n’existe pas de preuves contre lui » commente l’avocat catholique qui a suivi l’affaire, Maître Nadeem Anthony.

En fait un commerçant musulman résidant à Gojra, Malik Muhammad Tariq Saleem, aurait reçu un certain nombre de messages de texte (SMS) blasphématoires provenant d’un téléphone portable inconnu. Le lendemain, Malik Muhammad Tariq Saleem, s’est présenté à la police de Gojra, qui a enregistré une plainte pour blasphème, incriminant et arrêtant Sajjad Gill.

L’accusation n’a pu produire des preuves démontrant sa culpabilité. Dans le téléphone portable de Gill, qui a été remis à la police, il n'est trace d’aucun message blasphématoire, malgré les dires de témoins oculaires.

En fait le message serait parti du téléphone d’une jeune pakistanaise chrétienne, Roma Ilyas, amoureuse de Gill. La jeune fille avait cependant été contrainte par ses parents à épouser Donald Bhatti, un autre chrétien résidant au Royaume-Uni. Ce dernier, par jalousie, aurait enregistré une ligne téléphonique portable (SIM Card) au nom de Roma et envoyé les messages de texte blasphématoires à l’aide de cette ligne.

Roma a, elle aussi, été inculpée mais, résidant au Royaume-Uni, il a été impossible de faire quoi que ce soit contre elle. L’accusation est donc retombée sur Sajjad. Une fois arrêté, la police a cherché à lui extorquer par la violence une fausse confession, que Gill n’a jamais signée. (source : Fides)


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