Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 22 au 28 juillet 2013 (semaine 30)
 

-
28 juillet 2013 - Rio-25 juillet
LA FAVELA EN FÊTE ACCUEILLE LE PAPE.

Le 25 juillet, après
avoir célébré la messe en privé, le Pape s'est rendu à la mairie de Rio de Janeiro, où le Maire M. Eduardo Paes lui a remis les clefs de la ville.

Puis, dans le jardin, il a procédé à la bénédiction des drapeaux des Jeux olympiques et para-olympiques, saluant des athlètes de diverses disciplines qui se trouvaient à cette cérémonie. Rappelons qu'en 2016, le Brésil accueillera la XXXIème Olympiade moderne, la première d'ailleurs en Amérique du sud.

Puis, toujours dans la matinée, il a gagné par la route la favela de Varginha, distante de 18 km, une des plus grande de la périphérie de Rio, récemment sécurisée. La favela de Varguinha est située dans le quartier de Manguinhos, au Nord de Rio de Janeiro.

Le pape a pris son temps, malgré la pluie, pour rendre visite et bavarder avec les habitants. Dans une ambiance survoltée, visiblement ému, il a été accueilli avec chaleur par les habitants de la 'communauté’ de ce lieu récemment "pacifié" par les autorités brésiliennes. Un dispositif de sécurité impressionnant avait été déployé pour l’occasion.

Des chants aux accents charismatiques, de très nombreux enfants, des femmes tenant leurs bébés à bout de bras et des responsables de la sécurité du pape aux nerfs solides. Après la visite de la chapelle, le Pape a traversé la rue principale en prenant le temps, comme à son habitude, de saluer ceux qui se trouvaient sur son passage. Passant devant un immense portrait de Mgr Oscar Romero, l’évêque du Salvador assassiné en 1980 par les escadrons de la mort et emblème des luttes sociales en Amérique latine, ou encore devant le bâtiment d’une église évangélique, le pape a écouté et échangé avec le curé de la petite église catholique locale.

A un groupe d’enfants, le pape a tout d’abord demandé de se taire et de se recueillir, avant de les bénir avec tendresse, leur souriant et les encourageant, pris ensuite dans les bras d’un petit garçon aux anges, alors qu’un autre se mettait à pleurer après l’avoir salué. Sur son chemin jusqu’au terrain de sport où il devait adresser un discours aux fidèles, transformé en terrain de boue à cause du mauvais temps, le pape est entré dans une petite maison jaune, acclamé par les habitants qui avaient été préveus la veille.

"Francisco eu te amo", "François, je t’aime", ont scandé les habitants de la favela à l’arrivée du pape sur le petit terrain de foot de la favela, trempé après les grosses pluies qui ont cessé peu avant l'arrivée du pontife pour reprendre ensuite de plus belle.

Dans son discours, le pape a insisté sur le mot solidarité à plusieurs reprises, regrettant qu’il soit parfois considéré par certains comme un "gros mot". Dans cette petite favela récemment "pacifiée" par les autorités brésiliennes, mais théâtre d’échanges de tirs fréquents il y a quelques mois à peine (on surnommait ce lieu la Bande de Gaza du Brésil), François a rappelé que ces efforts étaient inutiles sans un engagement pour le "vrai développement", capable d’intégrer toutes les composantes de la société brésilienne, pour vaincre les inégalités.

Il a demandé aux responsables politiques des solutions durables pour lutter contre les inégalités, en faveur d’un vrai développement, A ses yeux, pas de pacification“ possible sans effort pour intégrer “toutes les composantes de la société. Devant la communauté de Varguinha réunie sur le petit terrain de sport de la favela, le pape a invité les jeunes à ne pas se laisser décourager par la corruption ambiante et invité à ne jamais s’habituer au mal. (source: News.va.)


Retour aux dépêches
retour à la page d'accueil