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du 22 au 28 juillet 2013 (semaine 30)
 

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28 juillet 2013 - Rio-27 juillet
LA RESPONSABILITÉ SOCIALE EST UNE PRIORITÉ

Le Pape prôn
e le "dialogue constructif" pour affronter le présent, devant les politiques, diplomates, chefs d’entreprise, universitaires, représentants de la société civile, du monde de la culture et des principales communautés religieuses.

Samedi en fin de matinée, les élites du Brésil s’étaient rassemblées au théâtre municipal de Rio
. Les rencontres avec la classe dirigeante du pays figurent toujours sur l’agenda des voyages pontificaux à l’étranger. Et c’est en espagnol, sa langue maternelle, que le pape François s’est adressé à ce parterre de responsables pour mieux exprimer – a-t-il dit – ce qu’il porte dans son cœur.

Le pape souhaite des actions audacieuses face aux cris qui continuent de réclamer justice
, car pour lui la responsabilité sociale, c’est une priorité. Il ne pouvait manquer d’en parler devant les décideurs d’un immense pays émergeant.

Le Saint- Père a plaidé en faveur d’une vision humaniste de l’économie et pour une plus large participation politique afin d’éviter les élitismes et de déraciner la pauvreté.

Personne – a-t-il martelé – ne peut être privé du nécessaire ; la dignité, la fraternité et la solidarité, tout le monde y a droit. C’est l’avenir qui l’exige et c’est la route à suivre.

Pour le pape François, le grand défi historique aujourd’hui est de rétablir le sens éthique ; un défi sans précédent. La rationalité scientifique et technique ne suffit pas ; dans la situation actuelle elle doit aller de pair avec une responsabilité sociale profondément solidaire.

Or cela passe résolument par le dialogue
, a-t-il insisté. Entre l’indifférence égoïste et la protestation violente il y a une option toujours possible : le dialogue, entre les générations, avec les peuples, entre les différentes richesses culturelles.

Les démocraties – a-t-il averti - ne sont pas à l’abri du risque de représenter uniquement les intérêts constitués. D’où la nécessité d’une forte contribution des énergies morales.

Le pape François est favorable à la laïcité de l’Etat à condition qu’elle respecte et valorise la présence du facteur religieux dans la société avec ses expressions concrètes – a-t-il précisé. Il a souhaité que la nation brésilienne puisse continuer à se développer dans le plein respect des principes éthiques fondés sur la dignité transcendante de la personne.

Une vision qui a beaucoup reçu de la sève de l’Evangile par l’intermédiaire de l’Eglise catholique. Le christianisme unit transcendance et incarnation. Pour les chrétiens, le bien commun passe par l’humanisation intégrale de la société et par la culture de la rencontre. C’est là-dessus qu’il faut miser, faute de quoi tous seront perdants.

Auparavant, un jeune de 28 ans avait pris la parole devant le Souverain Pontife au nom de la société civile. Orphelin, ancien drogué ayant vécu dans une favela, il a raconté son histoire avec émotion. Il s’en est sorti grâce à sa communauté paroissiale, et a pu achever ses études d’histoire à l’Université catholique de Rio gérée par les jésuites.

Il a évoqué la souffrance sociale des jeunes et les efforts déployés pour rétablir la paix, la justice, l’espérance. Il a parlé des dangers sournois qui se cachent dans l’univers numérique, les incohérences et les inégalités, la pauvreté et la mort, la misère et la souffrance. Des jeunes drogués et sans abris participent aux JMJ - a-t-il noté - Mais il y a aussi tant de jeunes violents ou violentés.

Il y a des jeunes qui rêvent d’une nouvelle aube, qui sont descendus dans la rue pour revendiquer une vie plus digne, qui veulent construire un monde nouveau mais qui manquent de figures de référence. Les JMJ peuvent les aider sur ce chemin où ils ont re-découvert le Christ. (source :
News.va)

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