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du 22 au 28 juillet 2013 (semaine 30)
 

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28 juillet 2013 - Guinée
VIOLENCES ANTI-RELIGIEUSES


Du 15 au 17 juillet, les affrontements qui ont ensanglanté la région de N'Zérékoré ont fait près de 80 morts et environ 200 blessés graves, "violence terrible" dont ont été surtout victimes les chrétiens de la région.

Le ministère de la Justice attribue ces événements à "deux ethnies" de N'Zérékoré : les Guerzés (chrétiens ou animistes) et aux Koniankés (musulmans). Plusieurs personnes ont été arrêtées et font actuellement l'objet d'enquête.

"Tout est arrivé très vite, à partir d’un incident à Koulé", explique une travailleuse humanitaire. Un gardien guerzé de la station-service a tué deux Koniankés soupçonnés de tentative de vol. S’en est suivie une série de représailles sanglantes, d’abord dans le village, mais presque immédiatement à N’Zérékoré. "Il y a eu une mobilisation via le téléphone portable, colportant souvent des fausses rumeurs, d’incendies de mosquées ou d’église, ou d’assassinats de chefs traditionnels", ajoute la travailleuse humanitaire, une version confirmée par Sœur Jeanne Guivalogui, dans un message envoyé à l'Abbaye de Saint-Maurice, en Suisse.

Cette violence s’est transformée en carnage, à Koulé et surtout à N’Zerekore, entre le peuple autochtone Guerzé et les musulmans. Finalement elle s’est dressée contre les Eglises", indique la religieuse. C’est ainsi que deux églises protestantes de N’Zerekore ont été incendiées.

"Le comble était dans la petite ville de Beyla, où les musulmans ont brûlé l’église, la maison des religieuses et la seule école des sœurs Servantes de Marie. Heureusement, les religieuses avaient quitté leur maison pour participer à une retraite à N’Zérékoré.

L'école détruite par les émeutiers, abritait 190 élèves, de la 1ère année à la 3ème année, en majorité des musulmans. Les sœurs y accueillaient aussi des orphelins et enfants abandonnés.

La ville de Gouécké, où 35 jeunes filles participaient à un camp vocation, a été gagnée par la violence le 16 juillet. Les filles du noviciat, les orphelins de moins de 3 ans et les accompagnatrices – soit près de 60 personnes en tout - ont été emmenées d'urgence dans un village voisin. (source : Apic)

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