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du 22 au 28 juillet 2013 (semaine 30)
 

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28 juillet 2013 - Inde
UNE PROGRESSION INQUIÉTANTE


L' enlèvement et le viol de quatre jeunes filles, élèves d’une école chrétienne dans l’Etat indien du Jharkhand, ainsi que le viol collectif d'une jeune religieuse formation à Chennai (Madras), au Tamil Nadu, marquent profondément l'Église en Inde.

Le cardinal Oswald Gracias, archevêque de Bombay et président de la Conférence épiscopale d’Inde (CBCI), a déclaré : « Le viol de cette jeune religieuse est un acte de barbarie infligée à une personne qui avait consacré sa vie à Dieu. Ce viol est un crime odieux et une transgression abominable faite à l’honneur des femmes et reflète l’état abyssal de la condition des femmes dans notre communauté, notre société et notre pays. »

Les faits se sont produits début juillet. La future religieuse, originaire du district de Kandhamal, en Orissa, était en formation à Chennai (Madras), au Tamil Nadu, au noviciat des Sœurs franciscaines de Saint-Joseph, une congrégation locale. Avertie au téléphone par une de ses cousines que sa mère était gravement malade, la religieuse, âgée de 22 ou 28 ans selon les sources, a pris le train de Chennai pour remonter mille kilomètres plus au nord jusqu’à Brahmapur (Berhampur), en Orissa. Là, deux de ses cousins l’attendaient pour la kidnapper et la séquestrer. Du 5 au 11 juillet, la jeune femme a été victime de viols répétés, avant d’être déposée à la gare où elle était arrivée.

Les quatre jeunes filles violées , toutes âgées de 12 à 14 ans, appartiennent à la tribu aborigène paharia et sont actuellement hospitalisées.

Le 14 juillet, elles ont été enlevées de nuit dans leur dortoir et violées par un groupe de plus de vingt hommes masqués. L’école ne dispose pas de mesures de sécurité et, se trouvant sur une colline, elle est plutôt isolée. Dans le cadre d’une expédition organisée, les intrus ont rapidement lié et bâillonné quatre enseignants présents dans l’école avant d’enlever les quatre jeunes filles et de les violer pendant plus de deux heures, les relâchant ensuite à 01h00.

La direction de l’institut a informé la police qui a emmené les jeunes filles à l’hôpital de Pakur, en promettant de faire tout le possible « pour retrouver et punir les coupables de ce crime effroyable ». Mais le problème principal, commente le P. Lobo, Directeur des Œuvres pontificales missionnaires en Inde, est l’impunité.

D'autant que es victimes privilégiées sont les jeunes filles appartenant à des groupes tribaux, dalits ou marginalisés, c’est-à-dire aux groupes les plus vulnérables et les plus faibles, qui ont peu d’influence sociale et politique et ne sont souvent pas en mesure de se défendre ».

Pour l’Eglise catholique, la solution consiste en une « plus étroite application des lois ». Le phénomène, explique le prêtre à Fides, n’est pas tant lié au communautarisme qu’aux « carences du système juridique et politique. Les lois en vigueur seraient utiles à prévenir et à punir de tels crimes mais elles ne sont pas appliquées surtout parce qu’à cause de la corruption, des fonctionnaires de police ou de l’administration complaisants couvrent ou enlisent de tels cas. (source : Mepasie et Fides)

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